02/12/2007 - 1ª Dimanche T. A. - année A
Iª lecture du Psaume IIª lecture Evangile

Sujet de catéchèse: argument pour la nouvelle année liturgique: "Le Credo".
"Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" (Lc 18,8). Cette question de Jésus m'interpelle fortement. Peut-être Jésus prévoyait-il une diminution de la foi? Le long des siècles et dans les plusieurs nations ou régions, la foi chrétienne a vu une expansion, mais aussi une diminution jusqu'à disparaitre tout à fait. Dans notre nation, comment sera donc la foi dans les années à venir? Y aura-t-il toujours quelqu'un qui vit l'amour du Seigneur Jésus? La seule réponse que nous pouvons donner à cette question est un engagement renouvelé à fonder notre vie et tous nos choix sur la foi qui nous a été donnée, sur la foi en Jésus Christ, le Fils de Dieu! Quand je crois, j'aide les autres, ceux qui sont autour de moi, à revoir leur propre vie à la lumière des paroles du Seigneur. Si je fais certains choix de foi, clairs et décidés, j'aide beaucoup de personnes à faire de même. Alors, je veux répondre comme ceci à la question de Jésus: "Oui, Seigneur, tu trouveras la foi sur la terre! Tu trouveras ma foi et celle que j'aurai semé: viens, Seigneur Jésus!".
Le terme "foi" veut concrétiser l'attitude que nous réalisons en croyant. Croire est le verbe de la foi. Foi est "quelque chose" que l'on a ou que l'on voudrait avoir et croire est ce que nous faisons pour exprimer la foi. Le fait que Jean, dans son évangile, n'use jamais le terme foi, mais seulement et très souvent la parole "croire" est très significatif. Peut-être veut-il nous faire comprendre que nous ne devons pas nous faire d'illusions d'avoir la foi une fois pour toutes, parce qu'elle est un rapport de confiance avec Dieu, de lui donner ma confiance et donc d'être serein parce que je suis porté dans ses bras. La confiance est totale et donc le fait de dire "je crois" signifie aussi que je considère vrai ce que Dieu a révélé de soi-même ou ce qu'il a communiqué à travers sa Parole, son Fils Jésus Christ.

"Venez, allons sur la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob, afin qu'il nous indique ses chemins et que nous puissions marcher sur ses sentiers". Commencer une Année Liturgique est comme commencer la montée sur la montagne du Seigneur, sur cette montagne où l'on pourra rencontrer Dieu, ce Dieu qui s'est déjà rendu présent dans la vie des hommes. En effet, il a établi avec eux des alliances pour se faire connaitre comme Père et ami, protecteur et éducateur, comme, justement, avec Jacob. Nous nous mettons sur le chemin pour le rencontrer et pour accueillir ses enseignements. Nous nous mettons en marche sur les sentiers sur lesquels nous sommes certains de le trouver, c'est-à-dire sur ces sentiers - là que lui meme nous indique avec la parole des prophètes et, en particulier, de Jésus! Nous sommes certains que les sentiers de Dieu sont les meilleurs, ceux où notre humanité se réalise pleinement, soit comme personnes singulières que comme peuple. Sur ce chemin que chaque année nous recommençons, nous vivrons les diverses étapes de l'attente, de la reconnaissance, de l'écoute, de l'identification e de l'immersion dans son amour pour le recevoir et le donner! Ce sont les étapes justement de l'Avent, de la Noël, du Carême e de la Pâques, jusqu'à la Pentecôte et au reste du temps que nous recevons comme un don pour réaliser notre mission. Nous vivrons ces étapes de façon nouvelle, enrichie par les nouvelles expériences qui ont laissé un signe dans notre vie.
Nous avons été mis par Dieu dans le monde justement pour le transformer. Nous le trouvons toujours englouti dans les guerres et les luttes que le rendent un lieu de peur, de souffrance et de mort. Ce n'est pas l'intention que Dieu a eu quand il l'a créé et donc voilà que se présente notre tache de transformer "les épées en charrues, les lances en faux", afin que la paix enveloppe toute la terre. Nous voulons faire l'effort de parcourir les voies du Seigneur non pas pour rejoindre une tranquillité de notre part, mais pour immerger le monde dans l'amour du Père et dans l'obéissance du Fils. Ne nous faisons pas l'illusion de pouvoir changer tout le monde ni en peu de temps ni en beaucoup de temps. Avec notre amour vers Dieu et notre obéissance de foi, nous saurons aider quelqu'un qui puisse être "touché" par la même lumière et par le même amour.
Les hommes sont distraits par leurs occupations et par leurs nécessités matérielles et ils ne pensent pas qu'un jour ils laisseront ce monde. Cet oubli les rend superficiels et faibles et, pire encore, incapables de discerner les temps, comme cet homme de quatre vingt-dix ans qui, hier, me racontait sa haine pour une personne qui l'avait volé d'un mètre de terre. Il ne se rendait pas compte que cette haine lui empêchait de jouir des mètres qui lui étaient restés et, surtout, de rejoindre la béatitude des serviteurs de Dieu quand il laissera tout! Saint Paul, pour cela, nous recommande de nous réveiller de ce sommeil: c'est un sommeil que l'incapacité de voir des choses et des faits, beaux ou désolants, en dehors de la lumière de dieu et du chemin qui devrait nous porter vers lui. L'apôtre nous exhorte donc à nous comporter de façon à être trouvés "non pas au milieu de festins et saouleries au milieu d'impuretés et de licences, non pas en querelles et jalousies!". C'est Jésus le vrai "habit" dans lequel mettre toute notre vie: sa parole et son amour c'est la vie, et la vie plus certaine que les plaisirs que le monde veut nous faire apparaitre légitimes ou comme un droit de notre part. Ceux-ci créent des disputes et des luttes, la Parole du Seigneur, au contraire, crée de l'harmonie, de l'ordre et la communion fraternelle.

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