15/06/2003 - Dimanche de la Sainte Trinité - Année B 

Première lecture

Psaume

Deuxième lecture

Évangile

Deuteronomio 4,32-34.39-40

32

Romains 8,14-17

Mathieu 28,16-20

L’Esprit Saint a inspiré l’autorité de l’Église à instituir une fête pour réfléchir et jouir de cette connaissance spéciale de Dieu que lui-même nous donne. Nous vivons immergés dans le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit jusqu’à notre Bâpteme, et chaque jour nous faisons mémoire, avec le signe de la croix et dans toutes les prières, des trois Personnes divines : pourquoi dédier un dimanche seulement à ce Mystère ?

Je trouve vraiment opportune cette occasion annuelle de penser de nouveau à l’être et à la vie de notre Dieu ! Beaucoup de chrétiens sont tellement superficiels et distraits, qu’ils croient tout de quiconque. Il suffit que quelqu’un leur parle de « Dieu », ou de paix ou de guérison ou de nouveautés, et ils croient tout, même se laissant entraîner loin des vérités certaines et éternelles de notre Credo. IL semble qu’ils ne pensent même pas un minimum de pouvoir être trompés. En effet, quand un Dieu nous est proposé qui n’est pas un Père, un Dieu qui n’est pas un Fils, un Dieu qui n’est pas Esprit d’amour désireux d’occuper notre coeur, alors nous risquons que ce soit une tromperie. Quand notre foi n’est plus ferme en Dieu Trinité, alors notre vie intérieure vacille, les fondations sont décentrées de l’unité de nos familles, tout l’engagement généreux pour la vie sociale qui a été pensé avec fatigue et travail intense par tout le peuple chrétien vient à perdre ses raisons d’être.

Croire en Dieu le Père nous rend capables d’aimer gratuitement, avec liberté et initiative, croire en Dieu le Fils nous rend humbles, sereins, capables d’accueillir les initiatives saines et saintes des autres frères et de quiconque soit porteur de paix, croire dans l’Esprit Saint nous donne foi en nous-mêmes, foi de pouvoir accomplir les oeuvres de Dieu, nous donne la capacité de communion et de courage de porter dans le monde l’amour toujours et en tous les cas. Il est très important d’avoir une claire conscience de qui est notre Dieu, car nous aurons alors conscience aussi de qui nous sommes, nous, de notre tâche dans le monte et du sens de notre existence.

Quand Jésus a envoyé les apôtres dans tout le monde, il leur a ordonné avec claireté et décision de baptiser toutes les nations « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » ! Que voulait-il dire ? Nous ne réussissons certainement pas à exprimer tout le sens profond qu’il donnait à ces paroles, mais au moins nous pouvons comprendre cela : aucun homme a une vie pleine s’il n’est pas plongé dans l’amour divin, dans l’amour et dans la vie de ce Dieu qui est Père, qui est Fils, qui est Saint Esprit ! Jésus avait parlé très souvent et distinctement de ces trois Personnes, de chacune singulièrement, et dans le même temps il avait laissé comprendre que toutes les trois sont tellement unies à former un seul Dieu, un Dieu unique, ce Dieu auquel les disciples devront être obéissants et qu’ils doivent porter dans leur coeur !

Les apôtres n’ont pas utilisé le terme Trinité, ils n’en avaient pas besoin. Le besoin de dire avec un seul mot notre foi dans les trois divines Personnes est venu ensuite, dès l’apparition de quelques hérésies. Mais, eux, savaient avec grande clarté, communiquer la foi en ce Père que Jésus nous a fait connaitre, que Jésus a aimé jusqu’à offrir sa propre vie, la foi dans cet Esprit que Jésus a reçu du Père au Jourdan et qu’il a restitué sur la croix, la foi en Jésus, Fils de Dieu, donneur de vie et de salut avec le pardon des péchés. Nous en avons un exemple dans le passage de la lettre aux Romains que nous avons entendu aujourd’huy. L’Esprit Saint nous rend conscients d’être fils de Dieu, donc capables d’une certaine intimité avec lui, sans aucune peur envers lui. Il nous fait le don de nous adresser à Dieu avec le nom de Abbà, papa ! Il nous fait le don de participer aux souffrances et à la gloire du Fils, il nous redonne une seule chose, on pourrait dire, avec Dieu même, sanctifié, ou plutot divinisés, plongés dans sa vie, cercle d’amour !

Nous faisons notre, donc, l’admiration de Moïse pour le Dieu de son peuple, un Dieu capable d’attention et de délicatesse, capable de protéger et de donner intimité aux hommes ! Nous admirons notre Dieu encore plus que Moïse ! Nous accueillons donc aussi sa conclusion : « Observe donc ses lois et ses commandements » : l’obéissance à ces lois et commandements est source de vie et de paix, de joie et de pleineté, parce que ce sont des ordres qui viennent de l’amour, réalisent l’amour, poussent à recevoir et donner amour !

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit ! A’ Dieu qui est, qui était et qui vient. Alléluya !

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