06/04/2003 - Dimanche des Rameaux - Année B / www.cinquepani.it

Première lecture

du Psaume

Deuxième lecture

Évangile

Marc 11, 1-10 / Isaïe 50,4-7

21

Philippèses 2,6-11

Marc 14,1 – 15-47

Ce dimanche nous introduit à la semaine plus significative pour nous, chrétiens. C’est la semaine Sainte, qui se conclut avec le solemne Triduum de Pâques ! En elle, nous essayons de vivre presque heure après heure aux côtés de Jésus, dans son coeur, parce que nous sommes etnous voulons être membres vivants de son Corps ! Commençons donc la célébration d’aujourd’huy en revivant la joie que lui et les siens eurent en entrant à Jérusalem.

Arriver en vue de la Ville Sainte donnait toujours une joie immense et remonter les rues et les escaliers qui arrivaient à la grande entrée du Temple. Jésus a voulu vivre ce moment juste comme les prophètes le décrivaient. Le prophète Zacharie parle d’un roi doux qui arrive chevauchant un petit d’âne ! Jésus envoit deux disciples pour prendre justement un poulain jamais monté, et donc adapté à l’usage sacré ! Il y monte solemnellement, comme un roi, et les disciples, comme c’était l’usage pour les condottières victorieux, étendent des manteaux et agitent des rameaux d’arbre ! Puis, ils crient la phrase du psaume : Béni soit celui qui vient... Ils reconnaissent Jésus comme le Messie, qui entre dans sa ville et dans le temple qui est destiné à sa gloire !

Aujourd’huy nous aussi prenons en main le rameau d’olivier ou de palme et nous le levons en chantant notre Hosanna ! Nous sommes, nous aussi, parmi ces disciples qui marchent joyeux sur la route du mont des oliviers, descendent dans la vallée du Cedron et remontent pour rentrer dans le Temple. Aujourd’huy nous aussi donnons de la joie à Jésus ! Et lui aussi nous réjouit ! Quand nous donnons un témoignage au Seigneur la joie croît dans les coeurs et aussi la force de la vie !

Aujourd’huy nous avons besoin de joie et de force pour commencer le sentier que Jésus est en train de parcourir et qui aura fin sur le Calvaire. Les lectures de la Messe, après les chants de l’Hosanna, nous font entrer dans le mystère de la souffrance vers lequel Jésus va à la rencontre. Sa souffrance est justement un mystère, c’est-à-dire elle fait partie de la volonté d’amour du Dieu de la vie, qui aime les hommes !

Voilà que Isaïe nous présente le Serviteur de Jahvé, attentif à la volonté de Dieu, certain de son assistance dans les souffrances procurées par les hommes auxquels ils est consigné, ces hommes sans confiances qu’il veut consoler et aider avec sa parole. Le Psaume, ensuite, continue la description des souffrances et manifeste encore la confiance de Jésus envers le Père et sa volonté de rejoindre tout le monde avec la parole de la bonne nouvelle !

Saint Paul, dans le passage de la lettre aux Philippèses, nous aide à contempler Jésus comme le serviteur obéissant, humile au point de consigner à nouveau sa propre dignité royale et divine ! Dieu, cependant, n’est pas insensible à cet amour du Fils, et il l’exhalte, il lui donne un nom si grand qu’il mérite l’adoration de toutes les créatures et les louanges de toute langue ! De cette façon l’apôtre interprète les faits de la passion et de la résurrection et nous aide ainsi à les observer avec le regard de Dieu !

La lecture de la passion selon Marc commence avec le geste d’amour gratuit d’une femme, qui casse le vase en alabastre per en verser l’onguent sur le chef de Jésus. La discussion qui en naît manifeste la contradiction continuelle dans laquelle vit l’Église. C’est elle, l’Église, qui est représentée par cette femme ! Elle est contrariée et trouve des obstacles devant elle justement quand elle aime son Seigneur de façon directe et belle, quand elle « perd » du temps pour lui, quand elle brûle des énergies pour annoncer sa Parole, quand elle s’arrête pour lui changer ses louanges et l’écouter !

Je veux faire partie de cette Église, je veux donner tout mon amour à Jésus. Je suis certain que les pauvres ne se lamenteront, tout au contraire ! Ce sont justement les pauvres qui sont contents de voir que moi et l’Église, nous sommes engagés à aimer Jésus ! Celui-ci est le seul amour qui donne la force de suivre le Seigneur dans le potager et sur le Calvaire. Comme si c’était fait exprès ... seulement les femmes étaient aux pieds de la croix !

En continuant à lire le passage évangélique, nous laisserons l’amour pour Jésus naître et croître en nous, l’amour que Siméon de Cirene n’a pas eu, obligé à porter la croix. Nous laisserons que la foi aussi croisse en nous, celle qui a fait dire au centurion : « cet homme était vraiment le Fils de Dieu ! »

Durant toute la semaine, nous resterons enveloppés de cette foi et de cet amour !

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