01/01/2006 - Sainte Marie, Mère de Dieu - année C
Première lecture Numéris 6, 22-27 du Psaume 66
Seconde lecture Galatiens 4, 4-7 Evangile Luc 2, 16-21

Les bergers de Bethlehem aujourd'huy nous apprennent à écouter, à obéir, à parler, à partager. Ils écoutent les voix plutot étranges des anges, avec un reflex inattendu ils obéissent à leur révélation, ils n'ont pas honte de répéter ce qu'ils ont entendu et de raconter ce qu'ils ont vu, ils ont de la joie à partager entre eux l'expérience qu'ils viennent de faire. Les bergers sont des personnes simples, sans culture, sans sécurités, sans gloire dans le monde. Justement pour cela, peut-être, ont-ils été choisis par Dieu pour entendre les premiers les chœurs des anges et pour devenir les transmetteurs fidèles de leurs chants. Ils sont les premiers à donner de la joie à la Mère de Dieu en lui confirmant ce qu'elle savait déjà, mais dont elle n'avait aucune preuve par les évènements. Elle avait du faire face à des souffrances et des refus et ceux-ci pouvaient être une tentation pour sa foi. Ceux qui, comme les bergers, jouissent des œuvres de Dieu deviennent une source de joie pour beaucoup d'autres hommes. Les bergers parlent avec joie et Marie écoute en silence. Comme il est beau, ce silence de Marie!
"Marie, de son coté, gardait toutes ces choses en les méditant dans son coeur". C'est la Mère de l'Enfant que nous avons attendu, que nous avons accueilli, dont nous observerons tous les pas et dont nous écouterons toutes les paroles. Elle est la Mère, seulement la Mère. Nous ne la mettrons jamais à sa place à lui: elle meme ne voudrait pas. D'autre coté, si nous l'accueillons lui, nous accueillons elle aussi. Qui sait combien de choses elle a à nous dire, des choses muries dans son silence qui a commencé à la présence des bergers! Sa compagnie nous fait du bien. Nous apprendrons à aimer Jésus, à observer ses pas et écouter ses paroles avec un amour pur, désintéressé, vrai. Il se sentira aimé par nous si nous l'aimons comme la Mère l'aime!
Aujourd'huy c'est le jour dans lequel le Fils est accueilli par son peuple, le peuple de Dieu, à travers la souffrance de la circoncision. La Mère qui souffre avec lui devient comme cela la mère de tout le peuple. C'est une raison de plus pour l'aimer et pour observer comment elle prend au sérieux les paroles de l'ange qui, à propos de son fils, lui a révélé: "Il sera saint et appelé Fils de Dieu!".
Cet enfant qui est lourd dans ses bras et qui suce son lait et qui pleure pour l'opération subie, c'est le Fils de Dieu! Il est le Fils de Dieu: je l'accueille donc comme j'accueille Dieu, je lui donne l'amour que l'on donne à Dieu, l'adoration et l'attention que Dieu mérite, même si c'est un enfant. Et elle est la mère du Fils de Dieu. Elle est don la Mère de Dieu! Elle reste toujours humble comme elle avait chanté dans la maison d'Elisabeth et elle reste encore en silence. Elle est la Mère de Dieu, de ce Dieu là qui est un enfant dans ses bras, un enfant qui accomplit les promesses des prophètes. Ils l'avaient annoncé comme "prince de la paix". Comment fera cet enfant à établir la paix? Celui qui l'accueille et qui l'aime reçoit la paix et devient opérateur de paix. Sa paix est la vrai paix, parce qu'elle rentre dans le cœur de l'homme et de son cœur elle ressort pour transformer et guérir tous les rapports humains. Sans lui la paix n'existe pas. Les grandes promesses de paix faites par les hommes de pouvoir restent de belles paroles, à moins qu'ils ne le rencontrent pas, lui, le "prince de la paix"!
Nous le faisons: nous accueillons Jésus pour donner un contenu aux désirs des hommes et aux promesses qu'ils prononcent sans le savoir en ce jour, le premier d'une nouvelle année. Ce sera une année de grâce et de vraie paix là où Jésus pourra régner chaque jour!
Viens, Seigneur Jésus: si nos mains sont encore trop dures et sales pour te caresser, viens quand même car il y a celles de ta Mère qui t'accueillent pour nous. Viens! ... et reste!

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