20/11/2005 - 34ème DIM.
SOLENNITE DU CHRIST ROI DE L'UNIVERS- année A

Première lecture Ezéchiel 34,11-12.15-17 du Psaume 22
Seconde lecture 1Corynthiens 15,20-26.28 Evangile Mathieu 25,31-46


" Voilà, moi-même je chercherai mes brebis et j'en prendrai soin ". Ainsi parle le Seigneur dans le livre du prophète Ezéchiel. Comment fait-il, le Seigneur Dieu, à chercher ses brebis ? Nous trouvons la réponse dans le passage évangélique : " Le Fils de l'homme viendra dans sa gloire… ". Le Messie accomplit toutes les œuvres que Dieu promet d'accomplir en faveur des hommes ! Il se comporte comme un pasteur : avant tout il réunit les brebis et s'assure qu'elles soient toutes là. Son œil vigilant et véritable : il sait très bien qui lui appartient et qui pas. Il n'aime pas la confusion. Celui qui ne lui appartient pas aura son attention à part.
Comment fait le Fils de l'homme à discerner ? Il est aussi roi, le roi du règne préparé depuis le début, pensé pour les hommes qui lui sont fidèles, un règne où l'on ne mélange pas le bien avec le mal, l'adhésion à lui avec le refus, l'obéissance au Père avec la désobéissance, la ressemblance à Dieu avec la non ressemblance. Voilà que le Fils de l'homme, Fils aussi du Père, et roi, après avoir réuni toutes les gents, commence le jugement. Qu'est-ce que ce roi examine pour juger les gents ? Nous trouvons étrange qu'il ne prenne pas en considération les heures de prière ou les grandes œuvres et nous nous émerveillons que justement lui se sente bienaimé par les homme et se soit senti dans le cœur de ceux qui ont besoin des choses les plus élémentaires. Ceux qui manquent de nourriture, de boissons, d'habits, de santé, de maison, de liberté et de plénitude d'humanité, ceux-là sont le corps du Christ, l'image de Dieu qui doit être complétée ! Ceux-là sont le signe qui distingue les bons des méchants : ceux qui l'aiment, aiment celui qui pour eux a donné sa vie, aiment celui qui a été envoyé pour eux ; ceux qui l'aiment en s'occupant d'eux est aimé par Dieu ! Le " signe de contradiction " qui partage les hommes est toujours et seulement Jésus, le Fils du Dieu vivant : mais lui il se cache, en se faisant rencontrer dans tous les temps et en tous les lieux, caché en ceux qui ont besoin d'attentions, de soins, d'amour. Celui qui se plie sur eux pour les soigner, leur mettre des pansements, les nourrir, les visiter, les accueillir, accomplit l'amour du Père, cet amour-là que Ezéchiel décrit dans la page que nous avons entendu aujourd'huy. Ils sont donc collaborateurs du Messie, de l'envoyé de Dieu, ils sont la main tendre du Christ, ils peuvent être reconnus des membres de son corps qui porte dans le monde l'amour du Dieu vivant ! En aimant avec l'amour que le Père a mis dans le cœur de ses fils, ils révèlent le vrai visage de Dieu !
Nous restons peut-être émerveillés par la seconde partie de la parabole : le roi, bon et généreux, se comporte très durement avec ceux qui ont fait attention à n'aimer qu'eux-mêmes, à faire leurs propres intérêts terrestres en fermant les yeux devant les nécessités des hommes. Ceux-ci ne se sont pas comportés en frères, et donc ils ne peuvent être accueillis et mélangé avec les fils. Leur sort est celui de l'égoïsme : l'égoïsme crée de la souffrance, il casse toute communion, il génère des solitudes, il fait sortir des larmes et il jette dans l'angoisse même nos propres bien faiseurs. Ceux qui ferment les yeux et les mains essaieront ces souffrances comme un supplice éternel.
Nous, aujourd'huy, nous parlons souvent de la miséricorde de Dieu. Personne n'est miséricordieux comme lui, qui tient le cœur ouvert à tous et est toujours prêt au pardon pour les péchés plus graves que l'homme puisse commettre. La parabole de Jésus nous dit que nous ne pouvons toutefois vivre dans l'égoïsme, autrement nous ne serions pas capables de voir et de recevoir la grand miséricorde du Père ! Il ne peut traiter les hommes comme on traite des marionnettes : il respecte nos choix. Si nous choisissons l'égoïsme, nous aurons à la fin, le fruit de l'égoïsme, la souffrance définitive et éternelle et la privation de la communion de l'amour.
Le fait que Dieu soit miséricordieux nous ouvre le cœur pour recevoir son pardon, mais aussi pour mettre nos yeux, nos mains, notre cœur et nos richesses à disposition de son cœur attentif à toute personne qui souffre le manque de vie, le manque de pain du corps et du pain de l'âme.
De cette façon commence la victoire du Seigneur de la vie, ressuscité des morts, sur cet ennemi qui nous tient toujours dans la peur et dans la souffrance ! La victoire de Jésus sur la mort commence, ou mieux, avec notre amour concret envers les souffrants il continue à anéantir la mort ! Unis à Jésus, nous-mêmes nous sommes victorieux : notre joie devient espoir pour beaucoup, le prélude des biens futurs, démonstration que Dieu est amour, il est amour pour tous ceux qui l'attendent !
Jésus, roi de l'univers, roi de mon cœur, je t'adore, je t'aime, je veux te servir et te suivre !

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