06/07/2003 - 14^ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B / www.cinquepani.it

J’ai cherché un thème commun aux lectures d’aujourd’huy. La première nous communique le mandat conféré au prophète Exéchiel : il doit annoncer la Parole de Dieu au peuple devenu rebelle. L’orgueil empêche les israélites d’écouter les paroles prophétiques, les paroles qui communiquent lumière et conduisent sur le sentier du salut. Malgré cela Dieu veut qu’ils se rendent compte qu’il ne les a pas abandonnés, qu’il veut leur parler encore, que un de ses prophètes est encore présent dans le monde.

De l’existence d’un prophète ils se renderont certainement compte quand Jésus commencera à enseigner dans les sinagogues de la Galilée. Mais alors ce sera encore l’orgueil, caché en plusieurs façons, qui continuera à empêcher au peuple d’accueillir et d’écouter la Parole du Père.

Jésus parle, son enseignement est reconnu sage, ses actions stupéfient tout le monde. Mais, nous dit aujourd’huy l’évangile, justement à Nazareth, le pays où il a grandi, ils vivent avec ses frères et soeurs, c’est-à-dire avec les membres de son clan familier, ils connaissent bien sa mère, ils se sentent donc en devoir de ne pas se faire de mauvaises idées sur ce qu’ils ont vu et entendu. Si les prodiges qu’il accomplit étaient accomplis par un inconnu, ou un étranger parlait de façon tellement savante, ils pourraient penser qu’il est le Messie, il pourraient croire en lui. Mais il est connu, donc ils ne se plient pas humilement devant lui pour lui reconnaitre son origine divine.

Jésus est étonné par cette « incrédulité », et il souffre intérieurement comme l’on souffre quand on rencontre une personne orgueilleuse. Avec les personnes orgueilleuses, il est impossible d’établir un contact de confiance ou de communion. Aux superbes, il est impossible de manifester sa propre richesse intérieure. Jésus le sait, au point qu’il dira, en une autre occasion, que même Dieu tient ses choses secrètes à ceux qui se retiennent grands, tandis qu’il manifeste aux petits et aux simples. Aujourd’huy, il se limite à répeter un proverbe, dont la vérité continue à se manifester : « Un prophète n’est pas apprécié que dans sa patrie, parmi ses parent et chez lui ».

L’orgueil dans le coeur, très subtil, trouve beaucoup de justifications pour ne pas reconnaitre Jésus. L’orgueil fait trouver beaucoup d’excuses aux hommes pour refuser les enseignements du Seigneur, bien qu’ils en reconnaissent la grandeur et la sagesse ! J’ai entendu plus d’un homme déclarer de l’admiration envers Jésus comme pour un homme très grand, sage, digne, mais personne ne sait que faire de ses enseignements, personne ne veut les entendre. L’orgueil empêche aux personnes qui le possèdent de rencontrer Jésus, de l’aimer, de le suivre, et donc d’en être bénéficiées !

L’orgueil est redouté aussi par l’apôtre Saint Paul, en écrivant aux Corynthes, se permet de nous faire une petite confidance personnelle. Il attribue à l’amour de Dieu une maladie qui le fait souffrir beaucoup. Pourquoi Dieu permet-il que « une épine dans la chair, un envoyé de satan chargé de me gifler » le fasse souffrir tellement ? Pourquoi Dieu, qui souvent l’a exaucé, n’a même pas écouté sa prière plusieurs fois répétée d’être libéré de cette souffrance pour pouvoir annoncer sans empêchements l’évangile ? Voici la lecture qu’il fait de ce fait : « afin que je ne montais pas dans l’orgueil, afin que je ne tombe pas en orgueil ». L’apôtre sait que pour l’homme il est très facile de s’enorgueillir à cause des dons de Dieu, aussi à cause du prêchage de l’Évangile.

S’il tombait dans l’orgueil, il serait proie et instrument de Satan, et il ne pourrait plus opérer avec des résultats dans le règne de Dieu ! La souffrance de la maladie l’oblige à rester humile, ayant besoin des autres, à marcher confiant en ses propres forces, mais seulement dans la grâce du Seigneur. Donc, que cette maladie soit bénite aussi parce qu’elle nous rend humiles. Si nous réussissons à réaliser quelque chose de beau et de divin, ce n’est pas grâce à nous, mais c’est grâce à Dieu ! Dieu peut faire resplendir sa beauté, sa grandeur, sa puissance justement grâce à notre faiblesse et infirmité !

Dans les lectures d’aujourd’huy Exéchiel et Jésus nous mettent en garde de l’orgueil et Paul nous offre un exemple pratique de vraie et sainte humilité. Les grands ascètes du désert égyptien continuèrent l’enseignement de cette attitude, indispensable à la vie chrétienne. Ils nous disent que l’humilité est comme le filet qui, étendu par terre, fait tomber notre ennemi ! Notre Ennemi est orgueilleux et il n’acceptera jamais d’habiter dans un coeur humile ! Nous voulons donc remercier le Seigneur de nos faiblesses, de notre pauvreté, aussi de nos défauts ! C’est lui le Sauveur !

Home Page