13/07/2003 - 15^ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B / www.cinquepani.it

La proclamation de la Parole de Dieu commence avec les contes d’un fait fâcheux : le sacerdote du Temple de Dieu chasse le prophète. Le prophète prête sa voix à Dieu, et souvent il parle à contrecoeur, parce qu’il sait que qui possède un peu de pouvoir, ou vit dans son ombre, ne pourra supporter la parole qu’il doit dire. Celui qui parle au nom de Dieu doit utiliser souvent des paroles dures, qui pourraient toucher la susceptibilité des riches et des grands : Dieu, en effet, est attentif aux souffrances du peuple, et le peuple souffre justement pour ces injustices, oppressions, avarices provoquées par les puissants et les riches pour avancer en puissance et en richesse. Le prophète Amos, donc, bien qu’il soit chargé par Dieu de parler, devra s’éloigner du temple, parce que celui qui commande en lui est serviteur du roi et de ses ministres. Lui, toutefois, habitué au travail dur et à la pauvreté, ne se tait pas : il obéit à Dieu et continue à parler !

Comme de vrais prophètes Jésus envoit ses Douzes. Il les envoit « deux par deux » ! Afin qu’une parole ait de la valeur et soit croyable, nous dit la Bible, elle doit être basée sur le témoignage d’au moins deux hommes ! Puisque ensuite leur annonce proposera l’amour réciproque, voilà que eux, puisqu’ils sont deux, peuvent non seulement en parler, mais aussi en donner l’exemple !

Jésus les envoit sans réserves pour le voyage, pauvres, sans suretés. Leur sureté est l’amour du Père, dont ils devront se fier aveuglément ! De cette façon ils sont libres d’annoncer aussi ce qui pourrait ne pas plaire à ceux qui écoutent, libres de s’en aller si quelqu’un n’accueillera pas leur message.

Jésus les prévient, donc ils ne s’étonneront pas si quelque part personne n’accueillera la parole qui sauve ! Là, ils bougeront la poussière sous les pieds : ceux qui ne veulent pas l’Évangile sont comme les païens ! Les hébreux ne voulaient pas salir leur terre sainte avec la terre païenne, donc ils bougeaient la poussière avant de rentrer. Ainsi le missionnaire de l’Évangile ne doit pas avoir de communion avec celui qui refuse sa parole, aussi pour ne pas le tromper, en le traitant comme si ce refus était sans importance ou indifférent.

Les disciples obéissants annoncent le règne de Dieu, en demandant conversion, et font expérimenter aux malades et aux souffrants la beauté et la joie de la guérison du corps et de la guérison intérieure, conséquences de l’amour du Père, signe de son règne déjà présent !

Entonnons donc nous aussi avec Saint Paul un chant de grace (Deuxième lecture) ! L’évangile, annonce de l’amour de Dieu qui se réalise à travers la mort et la résurrection de Jésus Christ, est une grande bénédiction de Dieu pour nous !

Saint Paul savait par expérience ce que voulait dire de ne pas être chrétien. Il connaissait la vie des hébreux et celle des païens, et il voyait quelle grande libération et salut est de connaitre Jésus et son amour ! Les hébreux vivaient dans la peur constante de ne pas réussir à observer toutes les lois, toutes les minutieuses règles qui ont été transmises par les scrybes ou les observant pleins de scrupules. Les païens étaient submergés par des superstitions et des magies, terrorisés par le regard sévere et vendicatif des divinités exigentes, immorales et sans scrupules, presque des divinisations des vices humains. D’autres, tout en croyant un seul Dieu, le retenaient distant, inconnaissable et impossible à rejoindre, au point de se sentir obligés à vivre à la merci de eux-mêmes, ou soumis à des règles imposées par qui se déclarait envoyé par ce Dieu. D’autres encore étaient aux prises avec les croyances qui frolaient le panthéisme, se retenant eux-mêmes des étincelles de divinité, et donc orgueilleux, puisque ils s’estimaient sans péchés. Sans Quelqu’un à écouter, à suivre, à obéir, ils étaient sans quelqu’un auquel se confier dans les difficultés et dans la souffrance.

Les uns et les autres ne connaissaient pas de vie intérieure, ni la possibilité de se confier à un Père, de se confier à ses mains attentives, de pêcher de la paix et de la sécurité de son coeur, du pardon et de la sagesse, de l’espoir pour le futur et pour l’éternité !

Quelle joie de connaitre notre Dieu et Père ! Quelle reconnaissance à Jésus, qui nous le fait rencontrer et aimer, qui nous transmet même son Esprit, un Esprit Saint qui nous assure d’être vraiment ses fils, aimés par lui, donc déjà presque « assis » au paradis ! Les louanges de l’apôtre semblent ne pas trouver de fin, tellement le bénéfice est grand, celui que nous recevons d’être appelés à connaitre le Père du Seigneur Jèsus Christ ! Ces louanges nous les continuons avec la vie, obéissants à l’Esprit qui nous a été versé dans le coeur ! Nous continuons à poser notre espoir en Christ Jésus, qui est le centre, le coeur du monte ! Nous serons joyeux et sereins, et, avec la joie, témoins du salut de Dieu à l’avantage de tous ! Nous serons reconnaissants à Dieu pour les apôtres qu’il nous a envoyés pour nous libérer de l’ignorance et nous révéler son mystère d’amour !

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