15/08/2003 - Assomption de Sainte
Marie
Première lecture
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du Psaume
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Deuxième lecture
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Évangile
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Apocalypse 11,19; 12,1-6. 10
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44
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1 Corynthes 15,20-26
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Luc 1,29-56
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La solemnité d'aujourd'huy est une fête pascale !
La victoire de Jésus sur la mort porte le fruit dans l'humanité,
en commençant par cette humanité qui a été plus
proche à lui et qui s'est identifiée spirituellement et physiquement
! Marie ressemble beaucoup à Jésus, non seulement pour sa maternité
physique reçue en don du Père, mais aussi pour sa hauteur spirituelle,
rejointe avec grande fatigue et avec ses propres victoires quotidiennes sur
les tensions présente dans la chair à cause du péché
des hommes et la faiblesse conséquente.
Marie meurt, mais il lui est donné de participer à la victoire
de Jésus : son corps ne reste pas dans le sépulchre, comme celui
de son fils n'y est pas resté. Toute sa personne est engagée par
Dieu dans sa gloire. Ici sur la terre, il ne reste que son souvenir, et ici
sur la terre elle retourne comme Mère plusieurs fois pour vivifier la
mémoire de son Fils et pour demander aux hommes l'obéissance à
lui !
La parole qui nous est donnée pour méditer en cette fête
commence en nous présentant l'image de la femme, qui, dans le livre de
l 'Apocalypse, représente l'Église. L'Église est la femme
revêtue de splendeur divine, tout étant faible et persécutée
par des forces humainement invincibles. Elle donne au monde son fils, qui est
de Dieu, et elle fuit dans le désert pour se mettre dans les mains de
Dieu. Cette Église reconnait en Marie sa propre image et son propre modèle
: Marie, en effet, nous a donné le Fils de Dieu, elle l'a accompagner
dans son ascension au Père, et puis elle s'est réfugiée
dans sa cachette, dans l'Église persécutée de son Fils.
De Marie, aujourd'huy, nous entendons les éloges formulées par
Elisabeth, la cousine qui a jouit de sa compagnie pendant trois mois : elle
la proclame bénie et la déclare béate pour sa foi, qui
sait surpasser les difficultés imposées par l'intelligence humaine
aux savants et aux mystérieux desseins de Dieu. Aujourd'huy, de Marie
nous pouvons écouter aussi le chant de joie et de louanges. Sa foi est
remplie de connaissance et d'amour de Dieu. Elle le connait à travers
les Écritures, elle le connait myséricordieux, délicat
et attentif aux pauvres et aux humiles, elle le sait juste, capable donc de
fait taire l'orgueil des puissants et des riches. Elle le connait fidèle
à ses promesses, toujours présent dans la vie de son peuple. Donc,
elle jouît du souvenir de Dieu, elle exulte en le bénissant. Sachant
toutefois d'être toute petite, d'être servante, cachée de
tous, elle jouît de son Dieu qui la rend grande pour son humilité
!
La Parole, qui nous est offerte par Saint Paul, affirme que la victoire de Jésus
ne reste pas riche de fruits seulement pour lui, mais elle est partagée
de tous, et à tous avec ordre. Nous, avec les chrétiens de tous
les temps, ne nous émerveillons pas de voir la vierge Mère à
la première place tout de suite après le Fils ! Donc aujourd'huy
nous jouissons que la puissance de Dieu ait gagné la mort de la Mère,
comme elle avait gagné la mort du Fils !
Nous jouissons, nous exultons et nous rendons vivant notre espoir : Dieu écoute
nos prières, pour que la Mère qui est à ses côtés
intercède pour nous ! Dieu nous écoute parce que nous aimons la
Mère qu'il a aimé ! Dieu remplit notre vie de son amour, parce
que nous vénérons celle à qui il a donné le Fils
pour nous l'offrir, celle qui a vécu en exultant de sa sainteté
!
Soyons tous heureux au nom du Seigneur,
en cette solemnité de la Vierge Marie ;
les Anges jouissent de son Assomption
et chantent les louanges du Fils de Dieu !