27/04/2003 - 2^éme Dimanche du Temps de Pâques - Année B / www.cinquepani.it

Dans les temps passés les nouveaux baptisés portaient ce dimanche aussi le vêtement blanc qu’ils avaient reçu à leur baptême pendant la Veillée de la Résurrection. Pour cela ce dimanche d’aujourd’huy est appelé « in albis » (= en vêtements blancs) ! La joie du baptême doit s’exprimer le lont de toute notre vie, remplir chaque moment, pousser tous ceux qui nous rencontrent à se poser des questions! Ceux qui ne seront pas obstinés à refuser la foi recevront des signaux pour accueillir la vérité et la joie de la vraie foi !

Les lectures d’aujourd’huy parlent de foi, de foi vraie et riche de fruits.

Jésus, en apparaissant aux Douzes, voit parmi eux Thomas. Celui-ci était obstiné à ne pas vouloir partager la joie de ses amis parce qu’il ne voulait en reconnaitre la raison. Pourquoi eux, abbattus et peureux, étaient-ils devenus tellement joyeux et pleins de confiance ? Ils avaient rencontré le Seigneur ressuscité ! Il leur avait donné le salut de la paix et le pardon, il leur avait consigné le mandat de continuer son oeuvre en soufflant sur eux son Esprit. Leur joie témoignait la vérité de leur histoire.

Thomas était entêté à ne pas vouloir voir ni toucher.

Huit jours après, le premier jour après le samedi, voici de nouveau Jésus. Il semble qu’il ne voit que Thomas. Après le salut habituel, il s’adresse tout d’abord à lui et lui concède ce qu’il prétendait. Avec délicatesse, mais aussi avec fermeté, Jésus lui exprime qu’il aurait pu se comporter de façon différente : il aurait dû être humile en ayant confiance à ses condisciples. Avec cette reflexion et avec l’affirmation qui suit, le Seigneur nous encourage à ne pas suivre trop les inclinations de l’orgueil et de la raison. La foi, le fait de croire, est l’attitude qui rend grande et pleine notre vie ! La foi dans la puissance de Dieu et dans la présence de Jésus ressuscité nous soutiennent et nous rendent joyeux dans les épreuves auxquelles nous sommes continuellement soumis.

Notre credo, même s’il est enraciné dans l’humilité, n’est pas cependant sans fondements raisonnables, ce n’est pas de la naïveté ! Notre foi est fortement fondée sur des faits réels, non sur des immaginations ou des fantaisies. Les faits nécessaires pour fonder notre foi sont écrits par des témoins oculaires, qui ne racontent pas seulement avec des paroles, mais aussi avec la transformation de leur vie !

La première lecture raconte une nouvelle réalité née parmi ceux qui croient : parmi eux règne la vraie fraternité, l’amour qui crée des rapports familiers. Celui qui croit en Jésus ressuscité sait vraiment chercher les « choses de là-haut » et utiliser celle d’ici-bas en observant le nouveau commandement donné par le Seigneur : « Aimez-vous les un les autres comme moi je vous ai aimés ! »  Ainsi on peut rendre belle et acceptable la vie sur la terre !

La deuxième lecture continue à révèler la foi comme la victoire qui gagne le monde, la foi dans le Seigneur Jésus Christ. Cette foi est féconde : elle sait générer en nous l’amour à Dieu et le vrai amour envers notre prochain, l’amour qui prouve que notre vie nouvelle est générée par le Dieu vivant ! L’amour est la vraie victoire sur toutes les formes d’égoïsme qui règnent dans le monde et suffoquent la vie et la joie, empêchent la communion et l’harmonie parmi les hommes.

Sur Jésus ressuscité est fondée la vraie foi et c’est de lui que naît cet amour profond que nous appelons « pardon ». En soufflant l’Esprit Saint sur les Douzes, Jésus leur consigne la tâche laplus belle et la plus nécessaire : couvrir les hommes avec la miséricorde de Dieu ! Celui qui le voudra, pourra reconnaitre son propre péché et en recevoir la rémission. C’est la tache que l’Église a recueilli en ce jour des lèvres de son Seigneur, et qui a continué et continuera à exercer. Celui qui s’adressera à un des Douzes pour rennouveler sa propre foi en Jésus en consignant son propre péché, celui-ci aura une ultérieure preuve de sa résurrection, et avec la joie retrouvée il en sera témoin !

Aujourd’huy, c’est le jour de la foi en Jésus et le jour de la miséricorde du Père ! Le Père a consigné Jésus aux hommes pécheurs pour les avoir de nouveau comme ses fils, et Jésus, en ressuscitant des morts, envoit dans tout le monde ceux qui peuvent remettre le pardon et la paix sur qui croit en lui !

L’Église continuera à se réunir le huitième jour, pour recevoir encore cette tâche, la joie, la paix, le pardon, l’Esprit Saint ! Le huitième jour est le jour dans lequel la foi de l’Église et de chaque fidèle continue à naître et à se fortifier en elle !

Alléluyah !

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