11/05
/2003 - 4ème Dimanche de Pâques - Anno B
Première lecture |
du Psaume |
Deuxième lecture |
Évangile |
Actes 4,8-12 |
117 |
1 Jean 3,1-2 |
Jean 10,11-18 |
Ce quatrième dimanche de Pâques est appelé « du bon Berger », parce que l’Évangile nous présente Jésus à travers l’image que lui-même a utilisé. « Je suis le bon berger !» Il décrit ensuite avec tous les détails la fatigue du berger bon, en le contre-posant à celle du berger mercenaire.
Pour comprendre le sens complet de cette image, nous devons nous rappeler au moins de quelques uns des passages de l’Ancien Testament dans lesquels elle est utilisée. Dans le libre du prophète Exéchiel, Dieu gronde les faux pasteurs d’Israël et promet que lui-même gardera le troupeau de son peuple, et il le fera à travers son serviteur David (évidemment son descendant, puisque David était de quelque siècle avant !). Ensuite, le psaume 22 aussi est connu, le psaume qui dit « Le Seigneur est mon berger ! » En se présentant comme le « bon » berger, Jésus donc révèle soi-même comme l’Envoyé de Dieu, Dieu même qui est présent parmi nous tous !
Avec cette image, Jésus nous fait sentir combien il aime chacun de nous et tous ses disciples ! Tendresse, douceur et fermeté, sureté et plénitude de vie sont l’atmosphère dont se sentent enveloppés tous ceux qui peuvent compter sur un « bon » berger !
La brebis, ou mieux, le disciple qui suit Jésus, n’aura plus peur quand le danger se montrera, le loup qui veut enlever et perdre. « Si je devait marcher dans une vallée obscure, je n’aurais peur d’aucun mal, parce que tu es avec moi », dit le psaume du berger ! Le chrétien ne peut pas compter seulement sur la protection de l’ennemi, mais aussi et surtout sur un rapport personnel d’intimité, de confiance. « Je connais toutes mes brebis et mes brebis me connaissent... ! » En, de plus, il sait qu’il a été inséré par son Seigneur dans une communauté, il sait que par Jésus lui est donnée la communion et l’harmonie avec tous les autres, même avec les personnes qui appartiennent à d’autres peuples et nations. « J’ai d’autre brebis qui ne sont pas de cette bergerie » : Jésus est berger non seulement pour le peuple juif (cette bergerie), mais aussi pour les hommes de tout le monde. Même ceux qui suivent les plusieurs religions du monde trouveront en lui celui qui les aime et il les prendra avec soi pour les conduire au Père : autrement ils n’arriveraient jamais à connaitre et à aimer Dieu comme Père, et il ne sauraient jamais d’être aimés par lui ; ils seraient obligés à vivre constamment dans la peur d’un Dieu inconnu !
Pour donner au disciple cette sereinité et sureté Jésus doit se mettre au milieu, entre nous et notre ennemi, de façon de donner la vie. Il l’offre généreusement, volontairement, avec décision. Ainsi il nous montre et nous donne son amour ! Il est vraiment un bon berger !
Maintenant, nous devons nous rappeler comment Jésus ressuscité, en rencontrant Pierre sur la plage du lac, après s’être assuré de son amour pour lui, il lui a confié trois fois la tâche de paître ses moutons ! Jésus berger donne à ses apôtres la charge d’être pour ceux qui croient en lui le signe concret et visible de sa présence ! Pour cela, aujourd’huy, avec tous nos frères éparpillés de par le monde, nous prions pour que le Père appelle et envoit des personnes qui rendent vive et tangible la présence de Jésus le berger : cela signifie que nous prions pour les vocations sacerdotalees, pour que dans les plusieurs communautés il y ait toujours quelqu’un qui exerce le ministère de la tendresse et de la fermeté, du guide et du soin nécessaire pour tenir les fidèles unis, défendus et nourris de la vraie nourriture de l’esprit !
Dans la première lecture, Saint Pierre nous aide à nous rappeler que Jésus est le seul sauveur, le seul qui puisse nous rendre plaisants au Père. Nous devons donc vouloir rester toujours dans son troupeau pour ne pas nous laisser perdre par l’ennemi. Avec sa mort, JéSus a réalisé notre salut, et les miracles accomplis en son nom aussi par les disciples témoignent sa résurrection, et sont donc la garantie que lui, et lui seul, est la base de notre foi et de notre espoir !
Dans sa personne, nous voyons et nous faisons l’expérience du grand amour du Père, dont nous parle encore Saint Jean (deuxième lecture). Le grand amour du Père fait de nous ses fils ! Nous ne pouvons savoir ce que cela signifie pour lui seulement quand nous le connaîtrons complètement, quand nous le verrons dans toute sa splendeur : et cela sera dans l’éternité ! En attendant ce moment, nous jouissons du fait d’être accompagnés par sa tendresse de berger, conduits par ses indications, nourris par son pain, désaltérés par son eau vive, corrigés et défendus par son baton, observés et protégés par son regard plein de joie !