01/06/2003 – Ascension du Seigneur Année B 

"Je ne suis pas encore monté au Père; mais va chez mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et vers votre Père, mon Dieu et votre Dieu ». Ainsi Jésus parle à Marie Madeleine le matin de Pâques ! Pour 40 jours ensuite il s’est montré et fait reconnaitre par les disciples en vue du témoignage, valable pour tous les siècles, qu’ils auraient du donner de sa résurrection ! Quarante jours sont une période de temps suffisante pour renforcer les expériences et les convictions, pour confirmer la foi et rassurer l’espoir. Aujourd’huy Jésus monte au ciel, enfin ! Ainsi termine l’expérience sensible des disciples, qui commencent à vivre de façon différente leur union avec lui. A’ partir de ce jour, il ne le voient plus, mais ils continuent à lui obéir en se souvenant de sa parole et en rappelant ses enseignements. Avant tout ils se réunissent en prière, jusqu’au moment où ils recevront dans 10 jours, l’Esprit Saint qui les illuminera, les tiendra ensemble et leur donnera le courage et la joie pour le témoignage de leur Seigneur !

Nous devons apprendre le sens de l’avènement de l’ascension et de l’expression « monter au Père ». Nous devons seulement l’apprendre, pas le découvrir, parce que les apôtres l’ont déjà découvert et ils nous l’ont décrit et rappelé.

L’Évangile selon Marc nous dit simplement: "Il monta au ciel et s’asseya à la droite de Dieu!" Au ciel, Enoch et Elie aussi ont été enlevés, les amis de Dieu qui avaient conservé la pureté de leur foi en lui : Jésus n’est pas moins qu’eux, au contraire, il s’assoit à la droite de Dieu ! S’assoir à la droite était une expression utilisée parles régnants pour indiquer la place de qui partage avec eux pouvoir et gloire. Jésus est considéré juge et roi, il peut diffuser sa paix en exerçant sa royauté dans le règne de Dieu. Ainsi s’accomplit la prophétie du psaume 110 : « Le Seigneur dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite ! » Les disciples savent que à la fin ils seront jugés par Jésus : ils vivront donc en observant sa parole, qui devient la seule loi pour eux. La loi de Moïse est trop peu pour eux, et les lois des hommes, que ce soient les lois de l’état, monarchique ou démocratiques ou celles données pas les habitudes et par les diverses cultures, devront être soumises aux jugements de leur Seigneur !

Saint Paul, dans le passage de la lettre aux Ephésins que nous lisons aujourd’huy, fait sortir du mystère de l’Ascension l’unité de l’Église et tous les dons et les ministères nécessaires pour son édification. Il est donc nécessaire, c’est-à-dire c’est la volonté de Dieu, que nous modifions notre comportement de façon de devenir humiles, calmes, patients. Nous deviendrons capables de supporter les uns les défauts des autres : certainement, en effet, quelques traces de péché resteront en nous, qui pèseront sur les frères. L’Église ne sera jamais une communauté de personnes parfaites, mais de personnes qui savent s’aimer parfaitement ! Nous sommes, nous aussi, les « prisonniers » du mal et du péché que Christ, en montant au ciel, porte avec soi (psaume 68,19), et ainsi nous fait jouir de l’intimité avec Dieu et de la beauté d’une vie imprégnée par son amour charitable et miséricordieux !

Les Actes des Apôtres nous donnent quelque autre nouvelle en ce qui concerne le mystère d’aujourd’huy : un nuage cache Jésus aux yeux stupéfiés des siens ! Le nuage est le signe de la présence de Dieu : Jésus enveloppé par le nuage est le signe qu’il est maintenant en Dieu, il est Dieu avec le Père ! Le nuage cachait à Moïse la présence de Dieu, mais en même temps, il lui révélait le chemin à parcourir, etle nuage enfin fit peur aux trois disciples sur la montagne, quand Jésus leur apparut transfiguré. Le nuage cache sans détruire : Jésus donc pourra retourner sur le nuage, en manifestant sa gloire ! Ainsi annoncent es deux hommes vêtus de blanc qui déconseillent aux apôtres de regarder vers le haut. Maintenant, ils doivent regarder la terre, et les hommes sur la terre, avec les yeux illuminés par la lumière de Celui qui est réssuscité, avec le coeur en attente de son retour, avec l’esprit attentif à ses paroles pour les transformer en gestes d’amour qui révèlent et témoignent sa présence constante !

Les prières de la liturgie nous aident aujourd’huy à exprimer de l’exultation pour la gloire de notre Seigneur et pour notre dignité de membre de son corps, comme aussi de désirer pour nous la plénitude de cette joie que Jésus, maintenant, éprouve à se trouver aux côtés du Père !

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