01/12
/2002 - 1ème du Temps de l'Avent - Année B
Première lecture |
du psaume |
Deuxième lecture |
Évangile |
Isaïe 63, 16-17. 19; 64, 1-7 |
79 |
1 Corynthes 1, 3-9 |
Marc 13, 33-37 |
Nous commençons une nouvelle année liturgique avec l'humilité de celui qui se répentit pour les erreurs du passé et avec grande confiance en une nouvelle visite de notre Dieu! Les lectures nous aident et nous poussent dans ce chemin de conversion continuelle. Le prophète Isaïe met une prière dans nos oreilles et sur nos lèvres: c'est la prière de celui qui se rappelle de tous les bienfaits déjà reçu dans le passé de la part d'un Dieu bon, un Dieu qui a un coeur de Père! C'est la prière de celui qui souffre parce que ces bienfaits lui sont manqués, et il se demande pourquoi, et il trouve la réponse dans la considération de sa propre vie désobéissante et ingrate. C'est la prière de celui qui renouvelle l'espoir, parce que un Dieu tellement attentif et généreux ne peut cacher son visage pour tout ce temps et "doit" se rappeller de ses fils et retourner auprès d'eux!
Nous n'avons aucun problème à rendre notre cette prière, parce que nous aussi nous souffrons et nous aussi devons, hélas, admettre d'avoir oublié d'invoquer son nom et de nous serrer à lui. Nous, tombés si bas, nous n'avons pas la force de nous relever si ce n'est pas la force de Dieu qui nous la donnera: nous l'appellons "notre père", pour l'"obbliger" à nous recouvrir encore des signes de son amour!
L'apôtre Paul, en commençant la lettre aux Corynthes, nous parle justement des dons de grâce que Dieu nous élargit. Tous les dons possibles nous ont été confiés "en Jésus Christ"! C'est lui le signe de la bienveillance du Père, la certitude de son pardon, la certitude de son regard posé sur nous. Jésus est la garantie de la présence de Dieu près de nous. Quand il est en nou et parmi nous, rien ne nous manque! Nous sommes enrichis de tous les dons de la grâce: nous avons la Parole de Dieu et nous avons sa connaissance. La seule attente de notre part est la "manifestation de notre Seigneur Jésus Christ"! Sa manifestation sera la plénitude de vie pour nous, sera la fin de ce qui passe, le début de l'éternité! Nous l'attendons avec impatience, mais non ... avec patience! Nous sommes impatients qu'elle arrive, mais entretemps nous donnons preuve de notre fidélité!
Dans le passage évangélique Jésus nous exhorte justement à veiller! L'attitude qu'il nous conseille avec cette parole est une façon de vivre orientée fortement à sa personne. Veiller signifie ne jamais oublier que nous sommes en train de l'attendre et donc que nous vivons constamment en vue d'une rencontre avec lui. Maintenant que nous ne le voyons pas, il viendra. Il viendra certainement, même s'il se fait attendre, même si l'heure que nous avons prévue n'est pas la juste, même si nous risquons de nous fatiguer d'attendre. Pendant l'attente, avec patience, nous restons fidèles à la tâche reçue. Quand Jésus est parti, en montant au ciel, il a consigné les devoirs et les pouvoirs pour les développre. Les "pouvoirs" reçus, nous devons les utiliser seulement pour les devoirs qui nous ont été consignés. Veiller est justement l'acte de continuer avec fidélité à servir en sachant que le Seigneur reviendra!
Ce temps de l'Avent est un temps pendant lequel nous devrions nous exercer dans l'attente du Seigneur, même, qui veut nous aider à ne pas oublier sa venue à la fin des temps, et à ne pas oublier donc d'être fidèles à notre tâche! Nous voulons donc revoir l'année passée pour nous répentir des oubliances, pour reprendre la certitude de notre foi et recommencer avec confiance à invoquer le nom du Seigneur en nous serrant à lui: ces paroles d'Isaïe nous aideront non seulement à prier, mais aussi à rendre plus vif notre propos.
Seigneur Jésus, toi qui viendras à la fin des temps, verse encore dans mon intérieur ton Esprit saint, pour que je puisse t'attendre avec patience, et que je puisse te servir avec humilité! Les tâches que tu m'as confiées sont en vue de ton règne parmi les hommes: concède-moi de la force pour utiliser les dons de parole et de science en te donnant temoignage parmi mes frères et parmi les hommes qui encore ne te connaissent pas. Tu es digne de tout honneur et gloire, Seigneur Jésus! Même si tu retardes ta venue, je vis pour toi!