16/02/2003 - 6ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B
Première lecture |
du Psaume |
Deuxième lecture |
Évangile |
Lévitique 13, 1-2. 45-46 |
31 |
1 Corynthes 10, 31 – 11, 1 |
Marc 1, 40-45 |
Nous arrêtons notre attention sur la deuxième lecture. Saint Paul écrit aux Corynthes une exhortation très simple. "Que vous mangiez, que vous buviez, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu". Plusieurs autres fois l'apôtrerecommande une telle attitude. Les petites choses, tout ce que nous faisons, simplement parce que l'on doit ou on y est habitués, les actions quotidiennes de notre journée, sont toutes accomplies dans le Règne de Dieu. C'est nous qui le faisons, nous qui sommes fils de Dieu, nous qui sommes les membres du Corps du Christ. Ce sont des actions accomplies par nous qui savons d'être aimés du Père, habités par le Fils, sanctifiés par l'Esprit du Seigneur. Ce sont donc des actions saintes, et elles manifestent la sainteté de Dieu. Nous ne pouvons pas les accomplir comme tous les autres.
Faites tout pour la gloire de Dieu! J'ai commencé à comprendre cette exhortation quand je me suis trouvé dans une ville complètement musulmanne. Ceux qui me voyaient me regardaient pour voir comment un chrétien marche, comment un chrétien salue, comment il parle, comment un chrétien mange, comment il sourit. J’ai compris comme mon attitude était importante en toutes les petites choses : je représentais le Dieu des chrétiens ; à travers moi, Jésus faisait une belle ou une piètre figure ! Jésus pouvait parler et se faire connaître et faire connaître aussi l’aspect du visage du Père à travers mon comportement sur les petites choses. Je n’avais pas l’occasion de faire de grandes choses, cela n’était pas nécessaire.
Revenu dans un pays « chrétien » je me suis rendu compte que les choses ne changent pas ! Les chrétiens qui vivent autour de moi peuvent être aidés ou trouver des obstacles et influencés négativement par ma façon de faire. Celui qui vit près de moi peut être un exemple pour moi ou peut recevoir un exemple de ma part.
Je dois m’exercer toujours à discerner mes actions de manière spirituelle. Ce que je fais aide le frère, les gens qui me sont proches, qui me rencontrent, à suivre Jésus ? Cela les aide à lui obéir ? Cela les aide à cueillir quelque chose de l’amour du Père ? Ma façon de vivre et de me comporter communique-t-elle quelque chose de l’amour et de la miséricorde de Dieu ?
Tout pour la gloire de Dieu ! Si j’étais capable de continuer à me rappeler cette « règle » chaque moment, ma vie ne serait jamais de scandale pour personne ! Je ne dirais pas du mal de mes frères, je ne parlerais pas mal de l’Église, ni des prêtres ou des évêques, je ne cèderais pas à la tentation de me disputer, d’accuser, de condamner, d’écrire des lamentations sur les journaux contre mes frères de foi ! La gloire de Dieu n’est certainement pas favorisée par toutes ces choses. Si je veux que Jésus soit accueilli par les hommes ma bienveillance, mon sérieux, ma joie, mon regard adressé vers le haut, mon pardon sont indispensables ! En effet je lui appartiens, je porte son nom gravé dans mon coeur, je suis membre de sa famille.
Tout pour la gloire de Dieu ; avec humilité et patience, avec douceur et sérénité.
Jésus peut réaliser ce ... « miracle » ! Oui, c’est un grand miracle, une véritable guérison de ma vie, le fait que je cherche la gloire de Dieu ! Les tendances innées d’où sortent mes réactions manifestent égoisme et orgueil, désir d’émerger et d’être considéré. Il faut une profonde guérison de mon âme afin que je devienne doux et humile, généreux, pur, non susceptible, charitable, joyeux. Je m’agenouille devant Jésus et je lui dis : « Si tu veux, tu peux me guérir ». Si tu veux que je donne de la gloire à Dieu, que dans ma vie quelque chose au moins se manifeste de son grand amour et de sa paternité, guéris-moi, Seigneur Jésus ! Serait-il possible que Jésus ne m’écoute pas ? Lui aussi y tiens, je dirais « surtout » lui, à la gloire de Dieu ! Il est venu exprès pour rendre gloire au Père et donc il veut guérir le coeur de l’homme, afin qu’il devienne gloire du Père !
Je serais condamner à crier toute la journée : « immonde, immonde », comme le lébreux sous la loi de l’Ancien Testament, et ma vie serait ... un danger pour tous, si Jésus ne m’écoutait pas !
J’essaierai d’obéir à Jésus un peu plus que le lébreux. Je ne dirai à personne que j’ai rencontré Jésus, mais avec mon comportement, j’obligerai tout le monde à me demander comment il se fait que mes réactions ne sont plus celles d’avant. Alors je devrai dire le nom de mon Seigneur, le nom de Jésus : il recevra de la gloire de ma vie !