9/04/2006 - DIMANCHE des Palmes -
année B - Marc 11,1-10
Prima lettura Isaïe 50,4-7 du Psaume 21/22
Seconde lecture Philippèses 2,6-11 Evangile Marc 14,1 - 15,47
Aujourd'huy, nous exaltons Jésus quand il rentre dans la ville sainte, Jérusalem,
la ville du roi d'Israël, et nous l'accompagnons dans le parcours qui le conduit
en dehors de cette ville, sur le mont Calvaire, où s'ouvre à nous la porte du
règne des cieux.
Avec les rameaux d'oliviers en main, nous participons à la joie de ceux qui
veulent qu'il règne sur nous et nous lui offrons nos pas afin que, en nous aussi,
s'accomplisse la volonté du Père.
Nous nous battrons aussi la poitrine et avec Pierre nous pleurerons parce que
notre faiblesse de foi et d'amour continue à se manifester en nos jours aussi,
en mettant des obstacles à la foi des frères et en empêchant au Seigneur de
refléter sa lumière sur notre visage. Nous devrions laisser transparaitre la
beauté du visage du Fils de Dieu, et au contraire, nos visages manifestent la
laideur du péché et de l'égoïsme.
Dans le silence de Jésus, flagellé et couronné d'épines, nous entendrons les
paroles du prophète Isaïe comme s'il parlait à soi même : "J'ai présenté
mon dos aux flagellateurs, le visage à ceux qui m'arrachaient la barbe ; je
n'ai pas enlevé mon visage aux insultes et aux crachats. Le Seigneur Dieu m'assiste
...! "
Nous l'observons pendant qu'il gagne sur la tentation la plus terrible de sa
vie, il gagne en continuant à s'offrir à Dieu, le Dieu de l'amour, le Dieu qui
aime tous les hommes. Jésus continue à l'appeler Père, il continue à le bénir,
sans rébellion, sans lamentations, sans refuser de parcourir pas après pas le
chemin qui l'humilie, qui le dépouille non seulement de la gloire de la divinité,
mais aussi de la dignité de l'homme. Son chemin le fait descendre jusqu'à la
condition de serviteur et puis jusqu'à la mort et la mort sur la croix.
Nous l'observons aujourd'huy et nous essayons de nous offrir pour faire au moins
un petit pas avec lui. Les occasions ne nous manquent pas. Nous en avons dans
notre maison, avec nos proches, avec ceux avec lesquels il est facile de nous
retenir de nous fâcher et de rouspéter... Nous en avons au travail, pendant
les voyages, pendant le temps libre: avec les paroles et avec les attitudes,
je serai capable de ne pas répudier Jésus ? Aurai-je la force de lui donner
témoignage ? Saint Paul nous a avertis que même Jésus, arrivé sur la croix,
a été exalté par Dieu de façon que en son nom "tous les genoux se plient"
et "toute langue proclame que Jésus Christ est le Seigneur!"
Nous participerons aussi à son exaltation si nous pourrons dire d'avoir souffert
avec lui, à cause de lui, pour avoir dit que nous l'aimons et que nous n'aimons
pas seulement l'idée de lui, mais nous aimons vraiment lui même, son corps !
Nous aimons ce Corps qui continue à vivre et à souffrir et à mourir dans le
monde: nous aimons l'Eglise ! Si nous aimons ce Corps, qui dans l'heure de l'épreuve
était presque tout à fait absente, nous ne pouvons pas dire non plus d'aimer
Jésus ! Mais si nous l'aimons, nous aussi recevons l'exaltation de la part du
Père !
Avant de souffrir et d'être exalté, Jésus a voulu manger la Pâques avec ses
disciples. Et c'est ce même pain qu'il nous offre aujourd'huy. C'est le même
"sang versé par plusieurs en rémission des péchés" qui nous est encore
offert dans son Eglise. Nous nous nourrissons à cette table ou nous nous préparons
pour accueillir ce don pendant la période pascale: nous demanderons à l'Eglise
le pardon des péchés et nous demanderons le remède pour ne pas continuer à vivre
dans l'indifférence ou dans la tiédeur de la foi et de la charité.
Nous entrons dans la Semaine Sainte avec le désir et la volonté de continuer
ensuite avec un cœur pur notre chemin avec Jésus dans son Eglise, qui est le
signe évident qu'il est ressuscité des morts !