14/07/2002 - 15ª Dimanche du Temps Ordinaire - Année A /// www.cinquepani.it

L’annonce de ce jour nous porte en pleine campagne, nous fait méditer sur ce que nous observons, fait parler la nature qui est autour de nous. Commençons par le prophète Isaïe. En pensant à la parole de Dieu, en particulier à la vitalité de cette parole, il la compare à la pluie et à la neige qui baigne et recouvre la terre. L’eau rend la terre féconde, lui permet de faire germer les semences que l’homme y a caché pour obtenir la nourriture. Cette pluie n’est pas tombée inutilement. Ainsi la Parole du Dieu vivant: quand Dieu nous parle, sur la terre se pose une nouvelle réalité, un grand don qui réalise son amour !

Jésus reprend l’image du prophète et continue la réfléxion, en la rendant encore plus complète et attirante, sous forme de petite histoire. Un homme sort pour aller semer! Que fait-il ? Comment agit-il ? Qu’obtient-il ? Cet homme n’épargne pas la semence. Même s’il se rend compte que tout ne termine pas parfaitement, il continue à semer. La précieuse semence tombe sur le sentier, sur les rochers, parmi les buissons, sur le terrain prêt à être semer. Toutes les semences sont des semences, mais leur destin est naturellement différent. Si les disciples n’avaient pas demandé d’explications, nous risquerions aussi de ne rien comprendre. La semence est la parole du règne! La parole du règne est la Parole de Jésus, ou mieux, c’est Jésus même, Parole du Dieu vivant! Les apotres et les missionaires l’annoncent, le font connaitre aux autres, le consègnent dans le monde à tous ceux qui écoutent. Ils sèment la même semence partout, et regardez quelle différence!

Un peuple accueille, un autre refuse. Une ville se convertit, une autre maltraite celui qui annonce la bonne nouvelle, la semence de la vie. Pourquoi cette différence ? Et pourtant c’est toujours la même Parole qui est annoncée.

Jésus nous en donne l’explication. Les hommes ont tous un coeur assoiffé, mais les différences sont présentes. Quelque fois il y a superficialité ou indifférence, d’autres fois fatigue ou obstacles extérieurs pour prendre au sérieux l’annonce de Jésus; d’autres fois l’amour pour la richesse ou les ambitions normales de ce monde suffoquent ce qu’il y a de bon en ce que la parole a commencé à développer. Ne soyons pas pessimistes: il y a aussi des personnes qui donnent de l’espace à la Parole de Dieu, et grâce à ces personnes le fruit se multiplie formidablement!

Avons-nous compris? Pourquoi Jésus développe ces comparaisons? Certainement il veut nous apprendre et nous pousser à préparer un bon terrain pour la Parole qui nous rejoindra, un coeur libre d’idoles, de liens, de ces influences qui généralement occupent nos désirs. Qui accueille Jésus doit laisser l’amour pour soi-même, doit donner une valeur relative à tout ce qui vaut dans le monde, doit se disposer à souffrir les dérisions ou des persécutions. Qui accueille Jésus doit laisser tout le reste, ouvrir son coeur seulement à sa personne.

Celui qui n’aime pas et ne suit pas Jésus ne pourra comprendre cette parabole ni les autres que le Seigneur racontera. Seulement aux disciples “il est donné de connaitres les mystères du règne des cieux”! Nous sommes parmi eux! Nous comprenons et décidons de renoncer à tout pour que Jésus trouve une place en nous.

Vraiment? Les difficultés, les tentations, les obstacles se montreront, mais nous regarderons à la gloire future! Saint Paul nous aide avec sa lettre aux Romains. Toute la création est en attente de pouvoir être utilisée pour manifester la gloire de Dieu, d’être utilisée comme instrument de son amour! Toute la création, donc nous aussi ! Notre vie sera pleine quand nous vivrons la pleinitude de l’amour du Père, quand nous serons un seul coeur avec Jésus, son Fils! En lisant ces passages de l’apôtre je pense au parfum de Marie: combien devait-il souffrir quand il était consacré à attirer les hommes au péché! Versé sur les pieds du Seigneur, enfin, il a rejoint le but pour lequel il a été créé, et donc il est devenu joie et paix! De la même façon, l’or qui entoure le cou et les poignets de beaucoup de personnes, combien doit-il souffrir ! Là, il doit se sentir esclave de la corruption, de la vanité, de l’ambition! Comme il exulte de joie quand il est utilisé pour revétir et nourrir les pauvres de Dieu ou briller sur l’autel où résonne la Parole de l’amour le plus grand! Moi aussi, plus ou moins consciemment, je souffre si je ne peux manifester l’amour de Dieu! Combien de maladies touche la psyché de ne vit pas en manifestant l’amour du Père! Pour cela j’accueille sa Parole, j’accueille Jésus, et je me dispose à souffrir pour lui, s’il le faut. Alléluia!