12/05/2002 - 7ª dimanche de Pâques: Ascension du Seigneur! - Année A

“L’ascension du Christ au ciel signifie sa participation, dans sa grande humanité, à la puissance et à l’autorité de Dieu même”. Ainsi s’exprime le Catéchisme de l’Église Catholique en ce qui concerne le mystère qu’aujourd’huy nous célébrons (n. 668). 40 jours après la Résurrection, un nouvel évenement se présente, pour Jésus autant que pour ses disciples et ses apôtres.

Le Seigneur réssuscité donne un mandat explicite aux siens, comme il avait annoncé avant sa mort et le jour de sa résurrection, et puis il disparait définitivement de leur regards. Il ne se montrera plus physiquement, même si cela ne signifie pas qu’il sera absent ! Il l’a promis : “Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde!”, et il neen donnera les preuves de plusieurs façons, avec des prodiges, avec l’assistance de son Esprit, avec des apparitions occasionnelles, comme il est arrivé à Saule de Tarse sur la route pour Damasque.

Pour les disciples ce mystère signe le début d’une nouvelle façon d’être disciples! A’ partir de maintenant, pour continuer à être disciples de Jésus, ils devrons regarder ses apôtres, leur donner l’obéissance qu’ils ont donné jusque là au Seigneur, se sentir responsables de la diffusion du Règne de Dieu !

Pour les Apôtres aussi, le jour de l’Ascension, une nouvelle vie commence : Jésus les a envoyé dans tout le monde, maintenant ils doivent commencer à penser aux ... valises ! Ils commencent à oublier les rêves de gloire humaine, auxquels ils étaient habitués en pensant au régne de Dieu, et à s’occuper au contraire de la Parole de leur Maitre ! Et puisque ils ne savent pas très bien comment se comporter, ils doivent se fier à la prière.

Et pour nous, que signifie célébrer Jésus qui monte au ciel ? Nous le contemplons à côté du Père, nous fortifions donc la confiance que nous lui avons donnée. Ce n’est pas seulement la confiance en un homme bon, savant, aimé de tous, mais c’est la confiance en un homme-Dieu ! Jésus est l’homme qui s’est laissé approcher de tous et a parlé avec des paroles humaines, mais ce qu’il a fait et ce qu’il a dit est fait et dit par Dieu : cela a une valeur absolue. Je ne discute pas sur son oeuvre, je ne discute pas sur sa parole, je ne la juge pas, parce que c’est elle qui me juge, moi, mes pensées, mes paroles. Affirmer que Jésus est monté aux cieux signifie affirmer que ce qu’il a fait et dit sur la terre est ce qui compte pour moi aujourd’huy et demain. Ce qu’il a dit est plus vrai de ce dont je veux être convaincu. Mon intelligence cède la place à sa Parole ! Ou mieux encore, mon intelligence tient compte de sa Parole comme d’un point ferme, stable, certain. Saint Paul, en écrivant aux Ephésins, dit justement, en annonçant l’Ascension du Seigneur : “Il le fit asseoir à sa droite dans les cieux, au-dessus de toute principauté et autorité, de toute puissance et domination et de tout autre nom qui se puisse nommer non seulement dans le siècle présent mais aussi dans le siècle futur. Il a, en effet, tout soumis à ses pieds et il l’a constitué sur toutes les choses à la tête de l’Église” (deuxième lecture). 

Aujourd’huy est le jour de la gloire de Jésus, une gloire qui ne se ferme pas dans les cieux lointains ou impossibles à joindre; c’est une gloire qui trouve sa place dans la vie des disciples, et, par eux, parcourt la terre pour rejoindre tous les hommes, en leur offrant la possibilité de recevoir l’amour du Père à travers la connaissance du Fils, et d’être revêtus et remplis de l’Esprit du Fils pour devenir frères. Toute la société, à travers le mandat reçu aujourd’huy par les apôtres, se trouve changée, devient lieu de consolation et de joie, jouit de la possibilité de s’exprimer comme à un banquet de noces plutôt qu’un lieu de peurs et de conditionnements réciproques. 

Jésus, gloire à toi! Moi aussi je te rend gloire en coopérant à la mission pour laquelle tu as béni tes apôtres quand tu es monté au ciel. Avec mon obéissance à toi, je fais connaitres au monde ta volonté, ta sagesse, ton amour ! Merci, Seigneur Jésus!