01/11/2001 – Toussaints -
Année A
Première lecture |
Du Psaume |
Deuxième lecture |
Évangile |
|
Apocalypse
7,2-4. 9-14 |
23 |
1 Jean 3, 1-3 |
Mathieu 5, 1-12 |
|
En marche vers la patrie!
Celle-ci est notre condition, qui nous donne de l’espoir et alimente notre
forteresse de tribulations ! Jésus, aux disciples assis avec lui à la
dernière Cène de Pâques, a promis : Je pars pour vous préparer
une place ! Nous sommes surs que Jésus ne parle pas pour rien, il
ne veut ni nous tromper, ni nous donner de fausses illusions ! Il est
vraiment en train de nous préparer « une place », pour
que nous puissions être nous aussi où lui, il se trouve, pour régner,
pour jouir du banquet promis et préparé ! Les images utilisées dans
les paraboles et dans les discours prophétiques sont seulement des images,
des ombres, qui touchent légèrement la réalité qui est encore beaucoup
plus belle !
Dans les deux milles ans passés
du discours de la montagne, beaucoup de personnes sont « allées
dans le lieu des pères », ils ont rejoint le Seigneur Jésus,
comme le voleur humile qui lui a demandé le souvenir du Règne ! Ces
serviteurs du Seigneur, nos frères, jouissent de la fidélité de Dieu !
Jésus, en effet, a dit : Celui qui me sert, le Père l’honorera !
Aujourd’huy, nous participons nous aussi à l’œuvre du Père et nous
honorons les serviteurs de Jésus, tous des pécheurs, mais tous repentis et
baignés du sang de l’agneau !
Les lectures de cette fête
sont très belles : les paroles de Jésus, qui font entendre souvent le
mot « les bienheureux », nous donnent de l’espoir, de
la joie, de la lumière pour nous orienter dans les multitudes de tentations
qui se présentent à nous pour nous séduire avec les vanités et les
astuces de ce monde. La joie de l’apotre Jean veut nous révéler le
visage du Père, un visage ami, bon, resplendissant, un visage qui reflette
sa lumière sur notre visage et nous fait désirer et attendre le jour où
nous aussi pourrons voir la splendeur ! Le passage prophétique de l’Apocalypse
essaie de nous faire pénetrer à travers le voile, dans cette Ville qui
nous attend pour nous faire chanter les louanges de Dieu et de l’Agneau !
La liturgie d’aujourd’huy est pleine d’attente, de lumière, de joie ; c’est un moment de repos sur la montagne de laquelle on voit le but ; c’est un instant où l’on goute la fête de l’éternité|
Celui qui meurt dans la vérité
ne disparaît pas. Celui qui meurt dans l’amour de Jésus n’est pas
considéré mort par Dieu, qui le tient encore et toujours près de soi en
l’aimant et en l’honorant ! Et nous, qui sommes ses enfants, nous
apprenons de lui. Nous n’attendons pas seulement la joie et la paix du règne
pour nous, mais nous jouissons de celle que nos frères et sœurs ont reçu,
qui ont aussi aimé le Seigneur que nous sommes en train d’aimer !
Aujourd’huy nous jouissons
d’être Église, assemblée qui écoute et chante et exulte de ce bonheur
dont beaucoup déjà jouissent dans l’éternité ! Nous sommes encore
des pélerins, mais unis à la multitude immense de chaque nation, race,
peuple et langue, frères vétus de candides habits, passés à travers la
grande tribulation en lavant leur vêtements et les rendant candides avec le
sang de l’Agneau !
De la joie d’aujourd’huy
nous recevons la force pour vivre, avec élan et décision, selon les
paroles que Jésus nous a donné dans le discours de la montagne : heureux
les pauvres d’esprit, heureux les purs de cœurs, heureux les miséricordieux,
heureux…
Merci,
Père, d’être un Père pour nous !
Merci, Jésus : tu es le
sentier qui nous porte au Père !
Merci, Esprit Saint : tu
nous purifies et tu nous unis pour que nous puissions chanter avec une seule
voix pour toujours la joie d’être sauvés, aimés, accueillis, sanctifiés !