IL LES APPELA "APOTRES"

"Prêchez l'Évangile" (Mc 16,15)

SIMON LE ZELOTE (de l'amour de Jésus)
"Il parlait du sanctuaire de son corps" (Jean 2,21)

Jésus aussi a employé la parole de laquelle est né mon surnom "le zèle pour ta maison me dévore". Jésus aussi était zélote; il n'était pas comme moi. Moi, je cherchais avec passion une voie politique vers la liberté de ma nation. J'avais plongé dans une série de convictions qui me donnaient du prestige aux yeux des hommes. J'étais ou je croyais être un libérateur.

Jésus m'a appelé moi aussi à le suivre. Au début je pensais et je rêvais la révolution qu'il aurait du organiser et soutenir.

Lentement mais constamment et avec stupeur je me rendais compte que Jésus était différent par rapport à ce que je pensais. Il ne parlait ni de gouvernement ni de politique. Il parlait d'amour à pratiquer en commun et non pas à faire pratiquer. Il parlait de justice à vivre et non pas à prétendre. C'est avec une extrême lenteur que je comprenais en regardant Jésus que les hommes n'ont pas besoin de meilleurs chefs, ils ont besoin de serviteurs. Et les serviteurs ne commandent pas, ils aiment. Jésus était vraiment un serviteur, qui voulait rester à servir et fuyait les hommes qui voulaient l'élever sur le piédestal du pouvoir. d on est venu pour l'enlever et le faire roi, il a disparu. Il connaissait celui qui le voulait à la tête des nations- le Malin.
Oui, Satan lui aurait donné le pouvoir pourvu qu'il l'eut adoré. Commander aux autres, dominer les nations c'est la conséquence de l'adoration de Satan. Les faits le prouvent. Mon zèle pour la politique a pris une nouvelle direction. Auparavant je me battais pour que le temple, c'est-à-dire l'institution juive, fût libre de l'intervention romaine. Je voulais que le temple, c'est-à-dire ma nation organisée autour du temple, fût la seule forme d'autorité pour mes frères de Judée et de Galilée. Maintenant je vois que le seul temple autour duquel il vaut la peine de se serrer c'est la personne de mon MaÎtre, Jésus !

L'institution du Temple, tout en étant l'héritage de nos pères, est encore une forme d'oppression de l'homme: Jésus l'avait fait remarquer ce jour-là quand, ainsi que l'on avait écrit du Messie, il a employé le fouet sur l'esplanade pour en faire sortir les brebis et les bœufs. L'institution du temple était devenue une pierre d'achoppement pour la rencontre de l'homme avec le Père. Elle favorisait la rencontre de l'homme avec un Dieu anonyme, un Dieu transformé en commerçant. Si on lui donnait une colombe il donnait son pardon, si on lui donnait une brebis, il donnait son amitié. C'était un Dieu semblable à celui des païens. Je me rendais compte que même si le temple était devenu libre des tributs il n'aurait pas donné la liberté aux cœurs.

Il y a un nouveau temple pour lequel je dois engager mon zèle. C'est le "Corps" de Jésus. C'est Jésus, véritable homme, le seul lieu où nous rencontrons le Père. C'est lui, sa Personne, le seul lieu de la liberté. C'est avec lui qu'en tout lieu, en tout moment nous nous retrouvons chez nous car c'est lui la demeure du Père.
Moi aussi, ainsi que mes autres frères, j'ai compris cela aussitôt que Jésus a soufflé sur moi son Esprit. Avant c'était un mystère.

Pour beaucoup de monde cela reste un mystère. Une manière dangereuse de penser se répand parmi les personnes qui aiment être intelligentes qui cherchent des subtiles raisonnants. Elles croient que la mission de Jésus soit finie et que tout ce qui reste ce sont de belles idées, des convictions à avoir, des paroles à pratiquer appellent même des théologies. Mais elles oublient que l'homme se sauve dans la rencontre avec la Personne de Jésus: une personne concrète, un homme en chair et os; ce n'est pas un fantôme comme nous en avions eu peur lorsqu'il s'est présenté au milieu de nous portes fermées. Le fils de Zébédée a écrit une lettre pour mettre en garde les croyants des antéchrists qui réduisent l'Evangile à une série de belles idées, en détournant ainsi les cœurs de l'amour pour la Personne de Jésus. Moi je n'ai pas écrit mais quel zèle me dévore pour le seul véritable "temple" qui est son corps. Jésus est présent, il est avec nous tous les jours afin que nous puissions l'aimer. En l'aimant nous aimons le Père et nous entrons dans son intimité.

En aimant la Personne de Jésus nous trouvons le salut de ce monde qui renverse les valeurs, qui détruit l'homme et la société humaine. En aimant la personne de Jésus nous bâtirons à nouveau l'harmonie dans notre cœur, dans notre maison et dans notre société. En aiment la Personne de Jésus les royaumes de ce monde ne font plus peur et ne constituent plus des problèmes.

La mission de Jésus n'est pas terminée; nous, les douze membres de son Corps, nous la continuons.

Seulement quand je reste uni à sa Personne, avec amour, je m'aperçois de continuer sa mission et sa mort dans l'amour. d au contraire je veux convaincre les autres des belles idées que j'ai sur Dieu et sur l'homme, alors Dieu est mort en moi.

Vouloir convaincre c'est déjà dominer. La vie de Dieu ne se communique pas, j'en ai fait l'expérience, avec des convictions mais avec le témoignage. Et le seul témoignage qui donne la vie divine, c'est l'amour pour Jésus.

Moi, Simon surnommé le Zélote, je veux te donner une perle: aimer Jésus. Il est c trésor caché dans le champ! C'est la vie éternelle, qui reste en dépassant toute expérience, tout évènement terrestre, qui rajeunit au fur et à mesure que les années passent. Aimer la Personne de Jésus. Quand j'aime Jésus, Dieu n'est pas loin, il est dans mon cœur ! Et aucune chose, aucune personne n'est plus nécessaire. ^^^ Table

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