PUISEZ LA FORCE DANS LE SEIGNEUR (Eph 6,10)
Ma vie est une succession de vicissitudes, une intersection de volontés,
d'énergies, de positif et de négatif, c'est un continuel exercice d'adaptation
à de nouvelles situations extérieures et intérieures, c'est un constant
affrontement d'ambiances d'accueil ou de refus, d'accueil superficiel
ou profond, c'est une besogne pour manifester et pour cacher, pour comprendre
et pour faire comprendre ...
Ma vie c'est ce mouvement et il en est de même pour la vie de n'importe
qui je rencontre sur ma route ou est assis à côté de moi. Et je veux vivre
cette vie en Dieu. Je veux rester en Lui. Je veux rester dans l'amour,
dans la lumière, dans la grâce! Je veux vivre ces mouvements intérieurs
et extérieurs en fils de Dieu car c'est à cela que j'ai été appelé.
Il faut avoir une grande force. on est continuellement appelés à sortir
de l'amour, à vivre de protestations, d'inquiétudes, à déterminer et à
plier les faits et les personnes à des programmes. Vivre l'amour cela
demande de la force, cette force qui fait courber mon propre " moi
". Etre fils de Dieu dans les différentes situations cela demande
un combat, un combat incessant. Beaucoup de situations deviennent des
tentations, des impulsions à oublier " essentiel " , à oublier
que Dieu est amour et que je suis à Lui. En certaines situations le diable
même intervient avec ses pièges, en d'autres il y a des forces qui viennent
de l'ambiance, du pays, de la famille ou même d'une culture qui voudraient
m'empêcher d'être fils de Dieu.
Par exemple très souvent j'ai entendu dire: "Mais Dieu qu'a-t-il
à faire avec cela?" tant et si bien que cette demande s'est en quelque
sorte fixée dans ma tête.
Et je sais que Dieu est un papa et un papà voit même les petites choses,
tout ce que je fais. Il m'aime également lorsque je fais des choses qui
pourraient sembler insignifiantes! Son amour se manifeste ou se cache
même dans une journée ensoleillée ou dans un sourire qui m'est adressé
ou dans une suggestion intérieure ou dans un accident ou une rencontre
"fortuite"! Je le sais car Dieu est Père. Pourtant même si je
le sais il m'est difficile de le dire et parfois même de le dire à moi-même
car la culture dont l'air est imprégné est athée, elle est arrivée a reléguer
Dieu en des milieux restreints et en des moments circonscrits.
Il faut une force d'amour impressionnante pour passer outre les ombres
petites et grandes, les "dominateurs de ce monde", "les
esprits du mal qui habitent les régions célestes."
Les journées, le travail, la prière sont des champs de bataille où je
veux défendre ma progéniture divine et où je veux gagner pour que d'autres
aussi soient défendus de ces mêmes ennemis.
"Puisez la force dans le Seigneur et dans la vigueur de sa puissance!"
Pendant que j'écrivais, quelqu'un a frappé à ma porte. Combien de force
pour l'accueillir! J'avais envie de le faire attendre ou d'être pressé
avec lui pour avoir le temps de finir la page.
Le Seigneur m'a donné la lumière pour reconnaître en ces pensées des tentations.
Et alors j'ai puisé la force en Lui: toi, Jésus, tu sais pourquoi cette
personne est venue juste en ce moment. C'est toi qui l'a envoyée. Donne-moi
ce qui est nécessaire pour que je l'accueille, je l'écoute, je l'aime
comme on aime ta Personne.
Ainsi, en puisant la force du Seigneur, les tentations deviennent des
occasions pour exercer l'amour, pour vivre de ta Vie, mon Dieu.
Seigneur Jésus, tu as de la force pour toute situation, afin qu'en toutes
circonstances je puisse rester dans l'amour. Je viens à toi, qui a vaincu
toute tentation, je viens à toi qui est resté de Dieu même sur la Croix.
En toi je trouve la force pour vaincre les pensées du monde, tellement
différentes par rapport aux tiennes, pour choisir ce que tu choisis dans
ta lumière qui voit toujours le Père. Seigneur Jésus, ai e pitié de moi!
TENEZ-VOUS DONC DEBOUT
AVEC LA VERITE POUR CEINTURE (Eph 6,14a)
C'est ainsi que commence la description de l'armure de Dieu, celle que
le chrétien doit endosser pour résister à toutes les épreuves, les sollicitations
contraires à la foi. Une armure intérieure, décrite selon l'image de l'armure
du soldat en état d'alerte. St. Paul espère ainsi d'être compris par les
chrétiens d'Ephèse: nous aussi tâcherons de comprendre.
Le soldat se tient debout et est ceint de son vêtement. Les vêtements
libres entravent les mouvements. Une ceinture est nécessaire pour pouvoir
bouger adroitement et librement en toutes les directions.
A quoi correspond cette ceinture dans le cœur du chrétien? Qu'est-ce
qui donne liberté, adresse et promptitude?
C'est la vérité! La vérité est le premier critère de discernement spirituel
qui aide le fidèle à vivre parmi les dangers. Je voudrais dire quelques
mots à propos du terme "vérité". Nous l'employons en trop d'acceptions
sans arriver à sa signification profonde. L'origine de ce mot dans le
langage du Nouveau Testament (grec) nous fait penser à quelque chose "qui
n'est pas cachée" "qui n'est pas dans l'obscurité".
Que de choses semblent être dans l'obscurité pour l'esprit de l'homme,
combien de choses cachées à ses yeux! Les hommes en quête de la vérité
sont si nombreux qu'on ne peut les compter et plusieurs d'eux se lassent
et finissent par croire que la vérité consiste dans le fait que la vérité
n'existe pas. Si on considère bien, la dernière réalité qui reste cachée
aux yeux de l'homme c'est la Face de Dieu. C'est Lui la vérité, le commencement
et la fin de tout: c'est Lui qui, se découvrant ou se révélant, donne
lumière, signification et valeur à toute chose.
Il a trouvé un moyen pour se manifester, pour se faire voir par l'homme:
la personne humaine de Jésus; Jésus est la vérité, la révélation de Dieu.
Et Jésus donne a celui qui l'aime l'Esprit de vérité: il met les siens
en mesure de révéler quelque aspect de la vie, de la gloire, de l'amour
de Dieu.
C'est ainsi que je comprends St Paul quand il dit que se revêtir de la
vérité c'est se munir d'une arme qui défend des tentations et des tensions
mondaines de la vie de foi.
Tout à l'heure, en parlant avec une personne qui me flattait - c'est
du moins ce qu'il me semblait- surgissait dans mon cœur un sentiment de
contrariété, de colère même.
Mais grâce à la bonté de Dieu, je me souvenais: "reste dans la vérité"
"tu dois à présent manifester quelque chose de Dieu , tu dois faire
resplendir la patience du Père". C'est ainsi que j'ai pu dominer
ma colère.
Une autre fois, j'étais pressé: la sonnette avait déjà annoncé une célébration;
une personne m'entretenait de ses problèmes. La hâte me prenait, cette
hâte qui ne permet pas une écoute véritable ni un service de Dieu approprié.
"Reste dans la vérité-": "en toi cette personne doit expérimenter
l'attention de Dieu, en toi ceux qui seront à la Messe devront percevoir
la miséricorde et la paix du Père". C'est ainsi que la tentation
de la hâte s'est évanouie.
Le petit garçon qui volait dans le presbytère
a été découvert: deux possibilités ou tentations se présentent : le prendre
à coups de pied ou laisser tomber avec un peu de compassion. "Ceins
la vérité": "Tu révèles l'amour et le sérieux de Dieu, la miséricorde
et la fermeté". J'ai retenu mes pieds mais c'est avec fermeté que
je l'ai conduit à la restitution. Nous avons pu manger ensemble le gâteau
de la réconciliation et devenir amis.
Merci, Seigneur Jésus, parce que tu nous revêts de vérité: tu es la vérité
et tu nous demandes de la transmettre, d'être vérité avec notre vie qui
traduit en gestes humains la bonté infinie, la grandeur et la fidélité
de Dieu, de ton Père, de notre Père.
REVETEZ LA JUSTICE POUR CUIRASSE (Eph 6,14b)
Longtemps j'ai pensé, sous l'influence d'un proverbe latin, que la justice
consistait dans le fait de donner à chacun ce qu'on lui devait. Avec ce
proverbe je suis vite arrivé à penser que ce sont les autres qui me doivent
à moi: l'attention à mes droits, aux devoirs des autres envers moi; enfin
une orientation nettement égocentrique dans les relations interpersonnelles,
même avec Dieu. Personne n'imagine les conséquences, car tous nous les
connaissons car ce sont les conséquences du péché originel: "c'est
à moi", "je veux", ",je m'appartiens" ...
Lorsque je fais quelque chose, je pense: "Qu'est-ce que j'en tire?"
. Et quand je projette une action ou une journée je pense: "Qu'est-ce
que j'y _gagne et combien?" Et si quelqu'un me demande un service
je le soumets à ma "justice": la récompense.
Je me suis aperçu que cette compréhension de la justice me porte au-dehors
du "cœur" de Dieu, au-dehors de sa vie. Lui n'est pas ainsi,
il ne pense pas en terme de gain. Dieu est gratuité, il est amour de papà.
£tre justes selon Dieu c'est être désintéressés, avoir l'amour d'un père,
se faire don.
Je m'étais prêté à faire un service gratuit pour mes camarades. J'écrivais
à la machine les notes du professeur. Je le faisais avec joie et le cœur
libre. On m'a dit qu'il aurait été juste de me faire payer: c'était "juste".
Je suis entré dans ce concept de justice et j'ai commencé à me laisser
payer, ensuite à me faire payer, puis à calculer le gain: je ne servais
plus mes camarades, je me servais moi-même. J'ai perdu la joie et la liberté
intérieure. La hâte, l'argent et le gain occupaient mon cœur.
J'étais sorti de la "justice" de Dieu, je n'étais plus dans
sa façon d'agir, j'avais perdu une dimension importante de l'homme: je
n'étais plus un "homme créé selon Dieu dans la justice et la véritable
sainteté". J'avais perdu la dimension paternelle de l'amour, de la
vie, et j'avais acquis la dimension égocentrique, source d'esclavage aux
choses, à l'argent, aux sentiments liés à ce qui passe.
La justice de Dieu c'est la cuirasse, une défense sûre par rapport aux
pensées et aux sentiments de l'égoïsme. "Les justes vivent à jamais"
"Sg 5,15), ceux qui endossent la justice pour cuirasse! Ceux qui
se recouvrent de l'amour miséricordieux de Dieu, de sa patience, de sa
gratuité, de sa paternité.
C'est là la justice de Dieu! C'est la véritable justice qui donne à l'homme
la ressemblance à Dieu, vie éternelle, sainteté et joie.
L'homme qui reconnaît sa ressemblance à Dieu dans sa patience et dans
sa gratuité , devient fort, capable de sérénité et de joie même dans la
tribulations.
L'homme qui sait vivre la gratuité de Dieu devient capable de vivre sans
troubles des situations difficiles, d'incompréhension, de solitude, comme
Joseph, l'époux de Marie, 1 'homme juste.
Toi, Jésus, Tu es le juste. Tu es celui qui montre aux hommes les comportements
paternels de Dieu.
Tu es fort dans tes décisions et ferme dans les tribulations parce que
tu sais d'avoir dans le coeur les sentiments du Père, dans l'esprit ses
pensées, dans les faits sa volonté. Tu es juste parce que Tu es "comme
le Père", don gratuit. Merci , Jésus, pour la justice dont tu revêts
ma personne lorsque je reste avec Toi et je m'immerge en Toi.
Aie pitié de moi!
Merci pour ta Parole: "forme à la justice" et modèle en moi
l'homme véritable qui plait à Dieu et qui sait donner la joie et la paix
aux hommes.
AYEZ POUR CHAUSSURES LE ZELE
A PROPAGER L'EVANGILE DE LA PAIX (Eph 6,15)
Les chaussures évidemment ne sont pas une arme mais un élément essentiel
de l'habillement d'un soldat. Sans chaussures le soldat peut marcher très
peu, il doit craindre les épines, les cailloux, les serpents ... il doit
perdre du temps pour être attentif à ces "ennemis" si communs
que malgré leur incidence relative ils risquent de faire perdre du terrain,
de détourner l'attention de l'ennemi véritable ou de le faire tomber dans
les mains de celui-ci.
Reportons ces images à la vie spirituelle: quels sont les cailloux pointus,
les épines, les serpents et les scorpions qui ralentissent les mouvements?
Avec quoi peut-on se défendre définitivement de ces choses?
Le chrétien se trouve chaque jour et en chaque moment de sa vie en face
de choses et de faits qui attirent son attention et risquent d'engager
-inutilement- ses énergies.
Il s'agit de maladies du corps sans importance, de petites offenses qui
suscitent du ressentiment, de susceptibilité, d'occasions de jalousie
ou d'envie, de piètres figures vraies ou fausses, d'erreurs dans l'administration
de l'argent, de péchés d'omission, d'esprit de tristesse que nous avons
sans savoir pourquoi ...
Ceci et d'autres choses nous empêchent d'être des témoins du Seigneur
ressuscité, de recevoir et de transmettre le Saint Esprit autour de nous;
elles nous font nous enfermer en nous-mêmes. Nous tombons ainsi dans un
comportement égocentrique qui détruit la vie spirituelle et rend inefficace
la Présence de Jésus dans notre cœur.
La "chaussure" qui nous fait passer outre ces "petits"
obstacles aux conséquences grandes c'est le zèle à propager l'Evangile
de la paix. Le Zèle! Le désir ardent que Jésus soit connu et accueilli.
La Bonne Nouvelle (l'Evangile) que Dieu nous communique ses richesses,
que Dieu nous nous a donné son Fils et avec Lui le pardon et la vie, c'est
une nouvelle qui ne doit pas trouver d'obstacles, une nouvelle si importante
pour tout le monde que l'on ne doit pas s'attarder avec des petitesses.
Le zèle pour l'Evangile, l'amour pour Jésus qui doit être fait connaître
au monde entier nous rend insensibles aux offenses, aux injures, aux ressentiments,
il nous rend supérieur aux piètres figures, aux erreurs, aux motifs de
jalousie, à nos péchés mêmes.
Le zèle pour l'Evangile arrive à nous rendre ridicules et minimes tous
ces petits obstacles occasionnels qui pourraient vraiment entraver le
Règne de Dieu en nous et autour de nous si l'on s'y fixait. C'est en effet
ce qui est d'obstacle dans l'âme de beaucoup de chrétiens, même de prêtres,
qui n'ont pas la chaussure aux pieds: ils n'ont pas de zèle à proclamer
et à propager la Bonne Nouvelle.
celui qui pense seulement à vivre, même honnêtement, celui qui pense seulement
à gagner . chrétienne le Paradis, celui qui vit sa vie comme un devoir
ou un plaisir personnel, celui-ci continuera à être vaincu Par des petitesses,
il continuera à tomber et à trébucher contre des cailloux qui paraissent
des montagnes.
Celui qui a du zèle dans l'annonce du salut qui vient de Jésus, celui
qui s'efforce pour que son Maître soit connu et aimé, celui qui emploie
sa fantaisie et ses énergies dans ce message, celui-ci ne voit ni s'aperçoit
de tant de choses qui, sinon, le rendraient triste, le décourageraient
et l'empêcheraient d'être le témoin de l'amour de Dieu. Vivre avec Jésus
pour le faire connaître comme don joyeux de Dieu qui transforme en lumière
nos tristes jours! Jésus!
Merci, Seigneur Jésus, tu as mis dans mon cœur ton Evangile, la Bonne
Nouvelle de ta Présence à répandre avec ma voix et avec le témoignage
de ma vie qui est sereine et confiante parce que Tu existes!
Merci, Seigneur Jésus!
AYEZ TOUJOURS EN MAIN LE BOUCLIER DE LA FOI GRACE
AUQUEL VOUS POURREZ ETEINDRE TOUS LES TRAITS ENFLAMMES DU MAUVAIS (Eph
6,16)
La foi est ici présentée comme l'arme de défense efficace contre les
tentations.
Le bouclier est une protection que l'on peut interposer en toutes directions
pour annuler les attaques de l'ennemi.
Derrière le bouclier on peut se cacher: les flèches qui nous sont adressées
se plantent sur le bouclier ou en sont repoussées. Même si elles étaient
enflammées et donc mortelles le bouclier les rend inefficaces.
Le bouclier du chrétien c'est sa foi, une foi fermement tenue en main,
levée continuellement devant soi, interposée en permanence entre soi-mme
et le monde.
La foi, en tant que capacité de se rapporter à Dieu, a été donnée à tous.
Au moins une .graine de sénevé de foi est déposée dans le cœur de chaque
homme.
Si on se sert de cette foi, si minime soit-elle, si on la pose bien au
milieu de nos rapports avec ce qui nous environne, alors nous n'avons
rien à craindre, rien ne pourra nous nuire. Qu'est-ce que la foi? Nous
pourrions la décrire comme une attitude jaillissant de trois sources.
Avant tout de la connaissance: je sais que Dieu existe, que Dieu m'aime
comme un papa.
Ensuite du sentiment: j'ai confiance en Lui parce que je sais qu'il m'aime:
"ce que Tu dis et fais je l'accepte avec amour".
Troisièmement d'un acte de volonté: "Je me remets à Toi. Je n'ai
pas peur car Tu es là, je ne suis pas inquiet car tu es plus grand que
tout, je ne me défends pas parce que c'est Toi qui penses à moi…
La foi est sans aucun doute un don, un don que nous tenons en main énergiquement
sinon il serait inactif, inefficace, comme un vélo au grenier!
Lorsque surgissent des préoccupations pour la nourriture, le vêtement,
les dangers, les voyages, le travail, la santé, voilà que ,je peux lever
le bouclier de la foi: toutes ces réalités ne m'inquiètent pas parce que
j'ai confiance en Dieu: Il sait ce dont j'ai besoin.
Lorsque se présentent des tentations intérieures qui me porteraient à
la sensualité ou à la colère, je lève le bouclier de la foi et je me remets
au Père au nom de Jésus. Lorsque j'entends quelque phrase qui mets en
doute des vérités de foi ou qui me détournent de l'obéissance, j'empoigne
le bouclier: je sais que Toi, Père, tu m'aimes et me donnes Jésus, ta
sagesse, Jésus Crucifié.
Tous les genres de tentations, intellectuelles ou sentimentales ou de
la volonté, se brisent si je regarde tout et si je reçois tout à travers
Jésus.
C'est ainsi qu'ont agi les saints. St Antoine le grand, se sentant entouré
de démons n'avait pas peur et il ne les combattait pas. Il disait simplement:
Faites ce que vous voulez, je suis à Jésus. Ce que Jésus vous permet de
faire faites-le, je l'accepte. Et il restait libre.
La foi n'est pas quelque chose que on garde dans nos poches. C'est notre
rapport concret avec Dieu: Dieu le Père, Dieu le Fils dans le Saint-Esprit.
Pour toutes choses remercions le Père, même pour ces choses que notre
athéisme nous fait estimer de peu d'importance. Tout est don du Père et
pour cela c'est un don grand même s'il s'agit d'un bonbon.
Tout ce que nous faisons nous le faisons pour Jésus même s'il s'agit de
boire un verre d'eau ou de saluer.
Si nous regardons tout en cette optique nous voyons la réalité avec ses
véritables couleurs et sommes préservés de toute tentation. Chaque tentation
en effet n'est que la tentative de nous faire perdre le rapport de confiance,
d'amour, de gratitude, d'abandon au Père, le rapport d'amitié et de fraternité
avec Jésus; si ce rapport est perdu le Saint-Esprit n'est plus en nous
et nous restons sans forces, sans discernement, inermes, sans défense,
à la merci du monde entier.
Seigneur Jésus, merci.
C'est Toi le concret de ma foi. Tu es ma défense, mon bouclier, la certitude
de ma vie éternelle. Je te garde solidement dans mon cœur, dans mon esprit
et devant mes yeux. Je t'adore, je t'aime.
Merci car avec Toi rien ne me détourne de Dieu dont je suis le fils.
PRENEZ AUSSI LE CASQUE DU SALUT (Ep 6,17a)
Un bon casque protège la tête: c'est donc un moyen de protection indispensable.
A quoi St. Paul veut-il faire allusion? Le salut est en soi-même la raison
pour laquelle on emploie toutes les armes, ce n'est pas une armure spéciale.
L'apÔtre veut-il peut-être en employant le mot "salut" entendre
parler d'un comportement chrétien particulier?
Dans la lettre aux Romains (10,10) il écrit: "Avec le cœur on croit
pour obtenir la justice et avec la bouche on fait la profession de foi
pour avoir le salut".
il y a donc la foi, comme attitude intérieure de confiance en Dieu et
c'est là notre bouclier. Avec cette foi qui éclaire et remplit le cœur
nous sommes rendus justes, reconnus par le Père comme les siens.
relais il y a un pas ultérieur à faire: la manifestation de cette foi
à l'extérieur, la profession de foi, le fait de dire publiquement oÙ est
notre cœur, qui nous aimons, en qui nous avons mis notre confiance.
Exprimer publiquement, avec des mots et des _gestes clairs que nous sommes
à Jésus, que nous croyons en Lui.
Le monde a un grand pouvoir sur nous, une grande influence. Lorsque je
me trouve dans un milieu quelconque et que je reste dans l'anonymat et
personne ne sait que je suis chrétien, je suis tenté de me comporter comme
tout le monde, de ne pas me distinguer, de rire des petites histoires
qui font rire tous, bien que dans mon cœur je sente un manque d'harmonie,
une douleur.
Lorsque je sais au contraire que les autres connaissent mon identité
de chrétien parce qu'ils m'ont vu ailleurs ou parce que je l'ai révélé,
alors il y a en moi une force intérieure qui me sépare, me rend attentif
à mon comportement et à mon langage afin qu'ils puissent révéler Dieu
et rendre gloire à Jésus. Le fait d'être reconnu explicitement comme chrétien
est une grande défense de la foi du cœur, c'est le salut.
J'estime que ce soit là le casque dont parle St Paul. Il déclare ouvertement
ton appartenance à Jésus Christ et cela te défendra! Cette profession
de foi ouverte te rend attentif aux ennemis de ton cœur, te rend fort
dans le refus des esprits du monde qui voudraient te posséder.
L'appartenance à Jésus! Il n'est pas suffisant de déclarer son rôle dans
l'Eglise, ni même de déclarer d'être un chrétien engagé; pour moi il ne
suffit même pas de déclarer que je suis un prêtre. C'est un rôle qui pourrait
être pris seulement pour un rôle social.
Pour obtenir"le salut"qui défend notre position dans le cœur
de Dieu il est nécessaire de "perdre la face" pour Jésus: c'est
Lui le Sauveur, c'est Lui l'Envoyé de Dieu, le Seigneur, la Personne de
Jésus! Lui qui s'engage pour moi devant le Père et ses anges.
La faiblesse de beaucoup de chrétiens et de familles chrétiennes vis-à-vis
des esprits du monde ne vient-elle pas du fait qu'ils n'ont pas su se
déclarer de Jésus? La faiblesse vis-à-vis des nouvelles sectes religieuses,
en face à des idées et des comportements athées n'a-t-elle pas la même
origine?
Prenez le casque du salut!
Défendez votre tête où sont vos yeux et votre cerveau! Défendez vos capacités
de discernement en déclarant ouvertement avec votre bouche votre foi dans
le Fils de Dieu.
S'il n'y a pas cette clarté, il est très facile que nous retournions à
vouloir nous défendre nous-mêmes vis-à-vis du monde hostile, et si nous
voulons nous défendre avec nos propres forces nous tombons dans des rationalismes,
dans des idéologismes, dans des comportements acceptables par les athées
... en atténuant l'Evangile et en enlevant la saveur divine au sel de
notre vie: il ne nous restera alors qu'à constater notre défaite.
Seigneur Jésus, Tu es mon Seigneur. Je suis à Toi. Je t'appartiens parce
que tu m'as racheté.
Je veux le dire à tous même si ma vie ne te fait pas toujours faire une
bonne figure.
Mais je suis à Toi également et Tu n'as pas honte de m'appeler Ton frère.
Jésus, mon Seigneur et mon Dieu!
...ET LE GLAIVE DE L'ESPRIT
C'EST-A-DIRE LA PAROLE DE DIEU (Ep 6,17b)
Le monde est plein de _glaives, réels et symboliques, qui blessent et
tuent. Le pire des glaives c'est la langue, " mal rebelle plein de
venin mortel ", "feu qui incendie le cours de la vie" (Jc
2,6). "Bien de gens sont tombés par l'épée mais beaucoup plus ont
péri par la langue"
(Sir 28,18).
C'est pour cela peut-être que St Paul définit " glaive " la
Parole de Dieu! C'est l'arme la plus terrible qui fait fuir l'ennemi et
le rend incapable de nuire. Le glaive de l'Esprit c'est la Parole de Dieu.
Evidemment elle ne représente pas un mal: elle est terrible pour l'ennemi
de Dieu. Finalement , après avoir pensé à se défendre avec la foi et le
zèle, avec la vérité et la justice, le chrétien bien pourvu élimine l'adversaire
qui s'enfuit. Le Saint Esprit nous fournit l'arme efficace: il nous suggère
la Parole de Dieu, il nous rappèle ce que Jésus a dit, il met sur nos
lèvres ce qu'il est opportun de dire. "Je vous donnerai le langage
et la sagesse auxquels aucun de vos adversaires ne pourra ni résister
ni contredire" (Lc 21,15); "Ne vous préoccupez pas de vous défendre
ou de dire quoi que soit car le Saint Esprit vous enseignera à cette heure
même ce qu'il faut dire (Lc 12,lls).
Le Saint Esprit, au moment nécessaire, nous fournit son glaive, une Parole
venant de qui parlerez mais Dieu: ".Ce n'est pas VOUS l'Esprit de
votre Père qui parlera en vous (Mt 10,20).
Toutefois il n'y a pas seulement les tribunaux des hommes, plus ou moins
officiels, plus ou moins provisoires comme ceux que l'on improvise sur
les places ou dans les bars ou dans les rues, qui nous fournissent l'occasion
d'employer ce glaive si terrible. Notre ennemi vient à notre rencontre
même sans le visage précis d'un homme, il nous attaque au plus profond
de notre cœur ou à l'extérieur par une mentalité répandue.
Dans notre cœur surgissent des pensées de méfiance, de découragement,
de vengeance, de sensualité, d'incrédulité, de vanité.
De l'ambiance du monde ou de notre milieu nous viennent violemment des
idées d'activisme, d'efficientisme, de légèreté, de superficialité, de
sécularisation.
Avec quelle arme pouvons-nous défendre notre vie? Quelle arme défend notre
cœur afin que les idées du monde n'y pénètrent pas, .t que les suggestions
du Mauvais ne le portent à agir indépendamment des indications claires
de Dieu?
L'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. Jésus s'est servi
de cette arme à la fin de ses quarante jours pendant lesquels il a prouvé
son amour désintéressé pour le Père.
Quand il lui vint à l'esprit l'idée qu'il pouvait se servir du don d'
être le Fils de Dieu en autonomie et selon des points de vue humains,
Il ne se mit pas à raisonner ni à discuter ni à évaluer les différentes
possibilités ou prudences. Il décida simplement d'être obéissant à 'La
Parole de Dieu qui était déjà écrite sur les Livres Saints et il la prononça
à haute voix. Et la Parole de Dieu mit en fuite l'ennemi: l'épée qui sort
de la bouche libère l'homme de son tentateur et pour longtemps! La Parole
de Jésus est une épée à double tranchant (Ap 1,16; He 4,12) qui fait peur
à l'ennemi de Dieu.
Notre expérience réussit à confirmer largement ces affirmations. Je suis
tenté de me préoccuper ou d'être pressé? "Votre Père sait ..."
et la paix revient.
Je suis tenté de me décourager car j'ai entendu des accusations ou des
calomnies par rapport à moi? "Réjouissez-vous et exultez ... et la
sérénité revient.
Je suis tenté de me faire valoir? "Heureux les doux ... Il et voilà
que l'humilité remonte.
Pourquoi donc la Parole de Dieu a-t-elle ce pouvoir' Pour deux raisons
je pense. Premièrement parce que la Parole de Dieu est Puissance du Saint-Esprit.
Deuxièmement parce que si je confie en la Parole de Dieu plutôt qu'à mon
raisonnement et à mes jugements, je reste dans l'humilité.
Mais le Mauvais ne supporte pas l'humilité, il ne peut s'en emparer:elle
est lumière qui l'aveugle.
" Dieu pare les humbles de grâce"; "il couronne les humbles
de victoire" (Ps 149,4). L'humilité c'est l'or dont est pavée la
place de la cité céleste.
Merci, Seigneur Jésus,
pour ton humilité et merci pour Ta Parole
que tu graves dans notre cœur
et qui est notre sûre défense
dans toutes les tentations.
Aie pitié de nous :
sauve-nous Toi qui es
la Parole unique et véritable.
PRIEZ EN TOUT TEMPS, DANS L'ESPRIT
VIVEZ DANS LA PRIERE ET LA SUPPLICATION
(Ep 6,18a)
La conclusion de la description de l'armure du chrétien ignore l'équivalent
dans l'armure du soldat à moins que l'on ne pense à l'arme intérieure
du courage, de la fermeté, de la fierté qui sont des attitudes indispensables
au soldat. Sans cela les armes les plus solides et compliquées ne lui
servent à rien.
vient au chrétien d'une sécurité pas sur ses propres forces mais de Dieu.
C'est Lui la roche de son bouclier, sa protection assurée cela que le
chrétien se livre à incessante. Et comme les situa lesquelles il vit sont
différentes et variables, même sa prière se transforme. La supplication
devient adoration, l'adoration tourne au remerciement et à la louange
pour redevenir supplication.
Et la supplication passe de la demande du pardon à la demande d'aide matérielle,
de celle-ci à la demande de soutien intérieur pour continuer à aimer malgré
les difficultés intérieures et extérieures. La prière! Telle qu'un cristal
de diamant ou de topaze elle présente de nombreuses facettes différentes,
toutes également précieuses car toutes sont l'expression d'une seule substance.
La prière est ainsi: elle se développe en de nombreuses manières, chacune
d'elles soutien et prolongement de la précédente, et toutes manifestent
un seul amour. La substance de la prière c'est l'amour, cet amour qui
envahit le cœur entier, toutes les forces, tout l'esprit de l'homme. C'est
pour cette raison que la prière est incessante. L'amour en effet ne connaît
pas d'intermittence.
Ma prière c'est l'amour avec lequel j'offre et je supporte une souffrance
ou une injure. Ma prière c'est l'amour avec lequel j'accomplis la tâche
qui m'est confiée, ma prière c'est l'amour avec lequel je m'entretiens
à écouter la Parole de Dieu pour la laisser pénétrer dans ma vie, ma prière
c'est l'amour qui me porte à louer le Seigneur devant les merveilles de
la création,, ma prière c'est l'amour avec lequel je parle a Dieu de mes
difficultés et de mes tentations ainsi que de celles de mon prochain,
ma prière c'est l'amour qui me fait rester sur la brèche, comme Morse,
pour que l'ennemi n'occupe pas le cœur des hommes et pour que Dieu ne
lui abandonne pas les mauvais.
Ma prière c'est l'amour moyennant lequel je m'aperçois de ma misère et
j'invoque la miséricorde, ma prière c'est l'amour avec lequel je parle
de Dieu à mes frères pour qu, ils le reconnaissent comme leur Père; ma
prière c'est l'amour qui me fait rester silencieux en adoration, dans
la joie ou la souffrance peu importe, parce que la première place appartient
au Seigneur et non pas à moi. La prière c'est l'amour.
Le mot qui unit toutes ces diversités d'amour et d'autres encore c'est
celui-ci: incessant. L'amour est incessant. La prière est incessante.
La continuité de l'amour c'est la continuité de la prière, c'est la continuité
de la présence de Dieu dans la vie.
La prière incessante c'est l'arme qui empêche l'ennemi de nuire: elle
est force intérieure, la même force de Dieu.
Celui qui ne cesse de prier, c'est-à-dire qui ne cesse de vivre l'amour
du Père et du Fils, reste immergé dans le Saint-Esprit; il est déjà dans
la lumière, il jouit déjà du salut. Il continue son amour-prière pour
que le fruit obtenu ne soit pas dispersé et pour qu'il n'existe dans le
cœur d'ouverture à travers laquelle puisse encore entrer l'esprit ou la
pensée du monde.
Seigneur Jésus, MaÎtre de la prière parfaite et incessante, Tu as prié
pour moi,
Tu as offert au Père, pour nous, ta vie, ton obéissance, un amour continu
et plein. Aie pitié de nous,
Toi qui nous a été donné pour berger.
Mets en nous l'amour véritable pour Toi et pour le Père, cet amour qui
écoute et agit; mets en nous la prière véritable qui nous maintient constamment
en contemplation de ta Face et dans l'imitation de ta manière de te donner.
Tout honneur et gloire à Toi,
qui vit pour nous dans les siècles.
PRIEZ AUSSI POUR MOI AFIN QU'IL ME SOIT DONNE
D'OUVRIR LA BOUCHE POUR PARLER ET D'ANNONCER HARDIMENT LE MYSTERE DE L'EVANGILE
(Ep 6,18b-19)
Après avoir éclairé la vie des chrétiens par sa sagesse et son expérience,
St Paul demande des prières pour lui aussi.
Lui, l'Ap8tre, c'est un frère qui a besoin des bras levés de ses frères.
Il est conscient que "si le Seigneur ne construit pas la maison c'est
en vain que les constructeurs s'affairent. Il Et tous les frères peuvent
intercéder pour lui tous peuvent et doivent prier pour lui. Maintenant
la prière que les uns adressent à Dieu pour les autres se manifeste et
se développe ce don grand qui consiste en la communion des saints.
Garder à l'esprit la situation de difficulté de nos frères, les persécutions
qui les touchent, leurs souffrances, c'est pour nous une incitation au
courage de la foi, a passer outre le petites difficultés, souvent insignifiantes,
qui réussissent toutefois à nous rendre tièdes.
La difficulté de nos frères doit être gardée à l'esprit devant Dieu pour
nous pousser à la contemplation et à l'adoration non seulement comme une
nouvelle et moins encore comme 11 occasion de murmurer contre ceux qui
causent les souffrances.
St Paul d'ailleurs ne demande pas aux frères d'intercéder pour lui épargner
la souffrance et les difficultés mais pour qu'en elles il puisse continuer
son apostolat, pour que la difficulté n'arrive pas à lui fermer la bouche
ou à enlever la hardiesse de son témoignage.
Le don de la vie que nous faisons chaque moment à Dieu est une aide à
nos frères et avant tout à nos prêtres et maîtres, aux missionnaires de
l'Evangile.
Le mystère de communion qui nous unit les uns les autres est véritable,
réel et réelles en sont les conséquences.
ils reçoivent force, courage, lumière, bonnes inspirations et clarté pour
garder au centre de leur message le Seigneur Jésus. Et nous-mêmes, en
nous engageant à réunir leurs noms au Nom de Jésus, nous sommes également
aidés à rester fermes, à ne pas nous plaindre, à être fidèles témoins
selon la parole de Pierre.
Cet apôtre en effet résume dans sa première lettre l'exhortation que nous
avons suivie en Ep 6,10-20, par ces mots: "Votre partie adverse,
le diable, comme un lion rugissant rôde cherchant qui dévorer. Résistez-lui,
fermes dans la foi, sachant que c'est le même genre de souffrance que
la communauté des frères, répandue dans le monde, supporte". (5,8-9).
Le souvenir des souffrances de nos frères est salutaire pour nous: ils
sont les membres du même corps auquel nous appartenons; ils sont cet Abel
qui offre le sacrifice agréable à Dieu. Nous nous unissons à eux devant
le Père.
Notre prière restera adoration, contemplation , écoute, mais chaque jour
elle donnera une place au souvenir de ces frères qui, par l'offrande de
leur souffrance, obtiennent le salut pour nos péchés aussi. Le souvenir
de nos frères n'occupera pas notre cœur mais en y étant présent, nous
stimulera à une adoration plus constante, à une louange plus attentive,
à une offrande de nous-mêmes plus complète.
Nos frères qui s'offrent eux-mêmes dans les lits des hôpitaux, ceux qui
souffrent pour la privation de leurs biens, de leur travail ou de leur
liberté à cause de leur foi, ceux encore qui par leur obéissance et amour
à jésus sont méprisés et isolés dans les écoles, dans la politique et
en différents autres milieux de travail, ceux qui sont entourés par la
violence de la tentation en manières diverses, ceux qui ne peuvent jouir
de la vérité toute entière en en étant empêchés encore par des hérésies
qu'ils non pas voulues, ces frères-là sont avec, nous, avec moi, une seule
chose, l'unique Corps de Christ que le Père aime et glorifie.
Notre prière est un signe d'unité et de don pour eux, leur souffrance
est une force pour nous.
Seigneur Jésus, unique berger de tout le troupeau, Tu as prié pour nous
tous qui croyons en Toi.
Tu as souffert pour nous. Ta croix, la souffrance de ton offrande, unie
à celle que Tu accueilles continuellement des mains de nos frères et que
tu présentes au Père, est le soutien et la fermeté de notre foi.
Elevé sur la Croix,
Tu attires tous à Toi.
Vers Toi je viens et nous venons pour puiser force,
pour vivre l'appel dont Tu nous rends dignes.
Merci et gloire à Toi dans les siècles.
Amen!
|